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Donald Trump veut envoyer des migrants sans papiers dans la prison de Guantanamo

L’établissement, normalement réservé aux détenus accusés de terrorisme et connu pour ses conditions de détention extrêmes, est actuellement évalué par l’administration Trump pour recevoir près de 30.000 migrants sans papiers.

Le drapeau américain sur la façade de la prison de Guantanamo.

Crédit : Chantal VALERY / AFP

Joy Azzi & AFP

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Donald Trump a déclaré, mercredi 29 janvier, qu'il souhaite utiliser la prison militaire de Guantanamo pour détenir des migrants sans papiers. Cet établissement, normalement réservé aux détenus accusés de terrorisme et connu pour ses conditions de détention extrêmes, se prépare à accueillir jusqu'à 30.000 migrants sans papiers. 

"Je vais signer aujourd'hui un décret demandant aux ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure de préparer un centre pour 30.000 migrants à Guantanamo Bay", a déclaré le 47e président des États-Unis, ajoutant qu'il s'agirait de "criminels" en situation irrégulière.

"Nous sommes en train d'évaluer la situation et d'en parler en ce moment même", a pour sa part confié la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem.


En septembre dernier, le New York Times a obtenu des documents gouvernementaux montrant que la base militaire de Guantanamo, qui a été ouverte en 2002 dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" déclarée par l'ex-président George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001, est également utilisée depuis des décennies pour incarcérer certains migrants interceptés en mer. Selon le journal, les migrants sont détenus dans un espace distinct de la prison où sont incarcérés les prisonniers accusés de terrorisme.

Des conditions déplorables

Des associations dénoncent leur traitement, faisant référence à des témoignages révélant que les migrants sont surveillés lorsqu'ils appellent un avocat, qu'ils sont forcés de porter des lunettes occultantes lors de leurs transports, et que des rats sont attirés par les conditions d'hygiène déplorables du bâtiment.

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Par ailleurs, Donald Trump a également ratifié, mercredi 29 janvier, une loi qui requiert la détention automatique par les forces de l'ordre fédérales de migrants en situation irrégulière qui ont été condamnés ou inculpés pour certains délits.

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