Donald Trump a finalement renoncé à mettre en place de nouvelles taxes douanières sur les produits importés du Mexique. Il y a dix jours sur Twitter, le président américain avait menacé le Mexique d'une taxe de 5%, tant que des migrants illégaux traverseront le pays pour atteindre les États-Unis. Il avait écrit STOP en majuscule dans son tweet.
5%, ça semble minime, mais le Mexique est le troisième partenaire commercial des États-Unis. La moitié des fruits et légumes dans les supermarchés viennent du Mexique, par exemple. Beaucoup d’entreprises américaines dépendent de leurs usines ou de sous traitants. Cette menace donnait donc des sueurs froides aux patrons américains.
Pendant son voyage en Europe la semaine dernière, Donald Trump a beaucoup
tweeté à ce sujet. Et le Mexique a envoyé une équipe de négociateurs à
Washington pour essayer d’éviter que la menace soit mise à exécution. Finalement
vendredi 7 juin, il a annoncé que sa menace était "suspendue indéfiniment", car il avait obtenu un accord
avec le Mexique sur l’immigration. Depuis le président et ses soutiens célèbrent une grande victoire.
Le président américain a obtenu que le Mexique envoie des troupes supplémentaires à sa frontière sud. Car la plupart des migrants qui arrivent à la frontière américaine, ont traversé le Mexique et viennent de trois pays d’Amérique centrale : Honduras, Guatemala, et Salvador. Une décision qui avait déjà été prise cet hiver.
Autre "victoire", le Mexique accepte que les
migrants qui se présentent à la frontière américaine pour demander l’asile
restent côté mexicain le temps que leur demande soit examinée. Sauf
que le Mexique avait déjà annoncé la
même chose en décembre dernier, et d’ailleurs l’administration Trump avait déjà
fanfaronné à ce sujet.
Ce que cherchait vraiment Donald Trump, c’était d’obtenir le droit de rejeter
les demandeurs d’asile s’ils ne demandaient pas refuge d’abord au Mexique. Et ça il ne l’a pas obtenu.
C'est la méthode Trump : fabriquer une crise, un bras de
fer, donner l’impression qu’on force le bras de son adversaire, pour finalement
crier victoire même si on remballe ses menaces.
Le
Mexique a été assez habile pour jouer le jeu, en faisant semblant de rendre les
armes, l’important était d’éviter une taxe douanière qui aurait coûté cher.
Il
y a deux jours, le président américain tweetait que cet accord allait "considérablement réduire ou éliminer l’immigration illégale". Depuis, il est furieux que personne ne chante ses louanges, furieux contre la presse
qui souligne que cet accord sent le réchauffé, et il tweete en rafale à ce
propos. Comme il est vexé, il a menacé à nouveau il y a quelques heures de mettre en
place les taxes douanières. Bref
retour à la case départ.
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