Donald Trump "moralement inapte" à diriger les États-Unis, selon l'ex-chef du FBI

Petit rappel pour que vous compreniez bien. James Comey est un républicain, qui est détesté par les démocrates qui l'accusent d'avoir fait perdre Hillary Clinton pour avoir rouvert l'affaire des e-mails quelques jours avant l'élection présidentielle.

C'est lui qui supervisait l'enquête du FBI sur l'affaire russe. Il accuse Donald Trump de l'avoir limogé en mai dernier, parce qu'il refusait de l'étouffer. Cela a déclenché une crise politique, et la nomination d'un procureur spécial chargé de venir à bout de l'enquête sur cette éventuelle collusion avec Moscou.

Comme dans son livre qui paraît ces jours-ci, James Comey compare Donald Trump à un "parrain de la Mafia" dont l'entourage fonctionne comme la Cosa Nostra, en demandant la "loyauté" pour asseoir son pouvoir. Des méthodes mafieuses pour imposer la domination.

C'est très grave de dire cela du président des États-Unis. Mais ce n'est pas tout. James Comey ajoute même que Donald Trump est "inapte" à être président. Pas parce qu'il serait malade, fou ou idiot, comme l'affirment certains adversaires. Au contraire, il pense que Donald Trump a une intelligence au-dessus de la moyenne.

Selon lui, Donald Trump "n'adhère pas aux valeurs fondamentales" des États-Unis et n'a "aucun respect pour la vérité". Comey dit qu'une personne qui met sur le même plan anti-raciste et néo-nazi, qui parle et traite les femmes comme des morceaux de viande, qui ment constamment, n'est pas apte à être président des États-Unis, pour des raisons morales.

Il ajoute aussi qu'il ne sait pas si Poutine détient ou pas de preuves d'une nuit en 2013 dans un hôtel de Moscou, pendant laquelle Trump aurait demandé de prostituer d'uriner sur le lit parce que les Obama y avaient dormi.

Trump traite Comey d'ordure

L'ancien directeur du FBI dit aussi qu'il est "possible" que la Russie dispose d'éléments compromettants pour faire chanter Trump. Les services de renseignement américain ont établi que les Russes ont interféré dans le processus électoral.

Mais tout l'objet de l’investigation du FBI et du procureur spécial, c'est de savoir si ça a été fait en coordination avec la campagne Trump. Que l'ancien chef du FBI, qui supervisait l'enquete, n'exclut pas que Moscou dispose de preuves pour faire chanter Trump, en soi c'est déjà stupéfiant. 

Avant même la diffusion de l'interview, Donald Trump avait déjà envoyé une série de tweets au réveil, en rafale. Il traitait James Comey de "pire directeur du FBI de l'Histoire", "fuyant", "détraqué", "idiot".

Il le traite aussi de "slimeball", ce qui au sens propre veut dire "boule de bave", mais qu'on peut traduire par "ordure".

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