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Début du procès en destitution de Donald Trump : que risque l'ancien président ?

Donald Trump revient monopoliser l'attention politique américaine ce mardi, avec l'ouverture au Sénat de son procès en destitution doublement historique, pour "incitation à l'insurrection" dans l'assaut meurtrier du Capitole.

Donald Trump s'exprime lors du dernier débat présidentiel à l'Université Belmont de Nashville, Tennessee, le 22 octobre 2020.
Crédit : JIM WATSON / AFP
Début du procès en destitution de Donald Trump : que risque l'ancien président ?
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Carrie Nooten - édité par Léa Stassinet
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Ce mardi 9 février marque le début d’un procès historique au Congrès américain. Jamais avant cela aucun président n’a été mis en accusation deux fois au cours de son mandat. Mais avant de lancer le coup d’envoi du 2e procès en destitution de Donald Trump, les sénateurs vont d’abord débattre.

Peut-on mettre en accusation un ancien président américain redevenu simple citoyen depuis les faits ? C’est à cette question que vont devoir répondre d’emblée les Sénateurs aujourd’hui. Avant même d’envisager de s’engager dans le procès puis de statuer sur le fond. Pour les avocats de Donald Trump et une majorité de républicains, il n’en est pas question. 

Ils ont envoyé en avance leurs arguments, et expliquent leur ligne de défense : pour eux, cette mise en accusation n’est pas conforme à ce qui est prévu dans la Constitution. Mais tout cela est très compliqué car les règles de cette procédure "d’impeachment" sont compliquées à comprendre, elles n’ont été suivies que 3 fois pour l’instant - et la 3e fois, c’était l'an dernier tout juste, lors du premier procès en destitution de Donald Trump. 

Premier petit revers en revanche pour l’équipe de Trump : elle cite, dans ces 70 pages d’arguments, le rapport d’un professeur de droit à plusieurs reprises. Et celui-ci a immédiatement alerté sur twitter que ses propos avaient été déformés ! 

Des précédents mentionnés par les démocrates

Les démocrates, eux, ne manqueront pas de rappeler que, par le passé, deux fonctionnaires locaux ont été visés par des procès en destitution dans leurs congrès locaux, alors qu’ils n’étaient plus en service. Et qu’ils ont quand même été jugés, puis condamnés.

Si jamais les arguments des avocats de Donald Trump sont rejetés, et que le procès a lieu, alors vraisemblablement, ils avanceront que ce n’est pas juste de tenir l’ancien président responsable pour les actes de ses supporters. Ils souligneront que dans son discours, quelques heures avant la prise du Capitole, il prônait une manifestation pacifique. 

Côté démocrate, il semble que les procureurs vont s’appuyer sur énormément de vidéos. Ils vont vraiment faire revivre l’agressivité de la foule pro-Trump, ce qui peut avoir un impact très fort sur les parlementaires, qui, rappelons le, sont les témoins directs de l’insurrection. 
En tous cas, si les règles de l’impeachment sont très compliquées, il sera plus facile pour le monde entier de comprendre bien ce dont Donald Trump est accusé, cette "incitation à l’insurrection" - puisque tout le monde a encore en tête ces images d’invasion, qui se s’est passée il y a un mois tout juste.  

Un procès qui a peu de chance d'aboutir

Bien entendu, il ne s’agit pas pour le Congrès de se prononcer si le 45e président des Etats-Unis peut rester au pouvoir, puisqu’il ne gouverne plus depuis le 20 janvier. Mais il s’agit de décider s’il pourra se représenter ou non à des élections présidentielles. 

En tous cas, à J-1, Donald Trump a même carrément demandé aux Sénateurs l’abandon de son procès. Ses avocats sont tellement convaincus que le Congrès ne pourra pas voter que cette procédure est constitutionnelle, qu’ils ont directement proposé l’abandon des poursuites. Ils parlent de "mise en scène politique". 


Alors, c’est vrai que cela coûterait moins cher au contribuable américain : le premier procès en destitution il y a juste un an, duquel Donald Trump était sorti blanchi, avait coûté 40 millions de dollars - 33 millions d’euros, au contribuable américain. 

C’est vrai aussi que le procès a peu de chance d’aboutir, car il faudrait que 17 sénateurs républicains votent en faveur de cette mise en accusation. Or pour l’instant, seuls 10 seraient du côté des démocrates. 

Mais Donald Trump, malgré tout ça, a tout de même demandé l’abandon des poursuites, car il a une peur bleue que cela ternisse son image encore plus. 

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