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Daesh : Salim Benghalem, figure du jihadisme français et geôlier de l'EI

PORTRAIT - Salim Benghalem est soupçonné d'avoir été notamment un des bourreaux de l'organisation État islamique (EI). Sa famille a annoncé sa mort le 23 mai qui serait survenue après une frappe du régime syrien.

Le jihadiste français Salim Benghalem

Crédit : HO / AL HAYAT MEDIA CENTRE / AFP

Cécile De Sèze & AFP

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Environ 300 jihadistes français ont été tués en Irak et en Syrie depuis 2014, selon une source proche du dossier, et 730 adultes (plus 500 enfants) seraient toujours sur place. Parmi ces combattants, Salim Benghalem aurait été tué dans des bombardements de l'armée du régime syrien en novembre 2017, selon FranceInfo qui a appris la mort du terroriste par sa famille, en plus d'une note de la DGSI, et l'a annoncé ce 23 mai. Cependant, la prudence est de mise dans ce genre de dossier, faute d'éléments de preuve matériels. 

Originaire de Cachan, cet ancien délinquant de droit commun radicalisé en prison aurait été formé par Aqpa (al-Qaïda dans la péninsule arabique) avant de rejoindre les rangs de l'État islamique (EI) où il aurait joué un rôle central dans l'acheminement de jihadistes depuis la France. 

Proche de Chérif Kouachi et d'Amédy Coulibaly

Salim Benghalem a été condamné à 11 ans de réclusion criminelle en 2002 pour un assassinat dans un règlement de comptes entre cités en 2001. Il sort de prison en 2008, sous liberté conditionnelle. C'est une année avant sa sortie qu'il aurait commencé à fréquenter des personnages imprégnés de l'idéologie islamiste.

Selon un proche du dossier, c'est en prison, en 2007, qu'il se lie d'amitié avec des islamistes violents, comme Mohammed El Ayouni, pilier de la filière des Buttes-Chaumont, groupe radical du nord parisien que Benghalem fréquentera à sa sortie de prison. 

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Il y rencontrera notamment les futurs assassins de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, les frères Kouachi et Amédy Coulibaly. En juillet 2011, il part avec l'un des Kouachi pour Oman, porte d'entrée pour le Yémen, sans prévenir ses proches. Il prend la kunya (nom de combattant) "Abu Mohamed al Faransi".

Geôlier de l'EI avec Mehdi Nemmouche

Visé par un mandat d'arrêt international et inscrit sur la liste noire des États-Unis pour son appartenance à l'EI, il a été condamné en son absence à quinze ans de prison en janvier 2016 à Paris au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie. Sur place, "il travaillait dans une prison et il participait aux interrogatoires", notamment de soldats de Bachar al-Assad mais aussi de personnes ayant commis des infractions au regard des règles de l'État islamique "car il fait partie de la police islamique", avait expliqué un membre de son entourage. 

Comme l'a révélé Le Monde, il a été avec Mehdi Nemmouche, le tireur du musée juif de Bruxelles, un des geôliers des quatre journalistes français libérés en avril 2014 (dont Nicolas Hénin) après dix mois de détention. Selon les Américains, Benghalem "effectuait des exécutions pour le compte" de l'EI.

Selon le récit d'un proche aux enquêteurs, l'homme - qui compare son parcours à celui de Mohamed Merah (délinquance, prison, radicalisation) - ne croyait plus alors que les attentats à la bombe soit "d'actualité". Pour lui, ce sont "les tueries en série qui sont préconisées"

Des appels à commettre des attentats

S'il a été soupçonné d'être le commanditaire derrière les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, aucune confirmation n'a été donnée concernant son implication. Il avait toutefois applaudi les attaques dans une vidéo de propagande diffusée en février 2015.

Une vidéo dans laquelle il avait aussi menacé la France et appelé à commettre des attentats. "Tuez-les avec des couteaux, crachez-leur au minimum à la figure, mais désavouez-vous d’eux !", assénait-il à ses "frères".

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