Le terrorisme islamiste a ouvert le XXIe siècle dans le feu, le sang et les larmes. Le 11 septembre 2001, l'Occident est visé par les attentats-suicides les plus meurtriers jamais connus, notamment sur le sol américain.
Quatre avions détournés s'écrasent volontairement sur des lieux stratégiques des États-Unis : deux sur les tours jumelles de New York, un au Pentagone près de Washington, et le quatrième avion s'écrase en Pennsylvanie. 19 terroristes ont réussi à percer au cœur la plus grande puissance du monde au nom de l'islam radical.
Il y a 16 ans jour pour jour, al-Qaïda devenait la menace numéro 1 de George W.Bush et ses alliés. Plus d'une décennie après, et malgré la mort de son leader, Oussama Ben Laden tué en mai 2011, l'organisation est loin d'avoir perdu son influence, territoriale comme idéologique.
La toute puissance de Daesh sur la région irako-syrienne ces dernières années - bien qu'actuellement mis à mal dans les deux pays - a quelque peu relégué al-Qaïda au rang d'ennemi de second plan. Pourtant, le groupe terroriste fait plus que résister, il existe et n'a jamais cessé.
Il faut se rappeler que l'État islamique auto-proclamé émane d'abord de la branche irakienne d'al-Qaïda qui s'est détachée du groupe. Abou Bakr al-Baghdadi décide en 2014 de devenir l'unique chef et se déclare leader du califat Daesh en Irak et en Syrie.
Les deux organisations deviennent alors ennemies et concurrentes. La propagande médiatique de Daesh est si bruyante, choquante et omniprésente qu'on en aurait oublié al-Qaïda, qui sévit dans un genre plus discret.
Pourtant al-Qaïda a une présence presque tentaculaire. Si le chef du groupe, l'Égyptien Ayman Al-Zawahiri, a rappelé en avril dernier que l'objectif de son organisation n'était pas territoriale, mais idéologique, al-Qaïda peut se targuer d'avoir des cellules dans beaucoup d'endroits du monde.
En Syrie d'abord. Même si l'ancien Front al-Nosra est devenu le Front Fateh al-Cham (Front de conquête de la Syrie) en se séparant de l'organisation islamiste, ces derniers n'ont pas rompu avec l'idéologique portée par Oussama Ben Laden.
Une rupture concertée qui traduit davantage une "manœuvre politique habile" pour les deux entités qu'une réelle séparation, analyse Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes à France 24. Sur le site du gouvernement Stop-djihadisme, l'organisation est d’ailleurs toujours considérée comme "la branche syrienne d'al-Qaïda".
Au Maghreb aussi la puissance du groupe terroriste ne décroit pas, notamment avec Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) qui sévit au Sahel en affichant une progression territoriale impressionnante comme l'illustre cette carte animée de Franceinfo. Le site Altantico avance le chiffre de plus de 250 attaques en 2016 dans la zone.
Avec son noyau dur au Pakistan, implanté en Afghanistan avec les Talibans, en Somalie avec les Shebabs, au Bangladesh avec AQSI, et encore au Yémen et en Arabie saoudite, l'étendue du groupe reste internationale. Cette dernière branche est d'ailleurs celle qui a revendiqué les attaques contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, avec les frères Kouachi. L'islam radical, avec ou sans leader, avec ou sans califat, n'est pas prêt de disparaître, fort de son idéologie qui se répand de plus en plus sur la planète.
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