Crise Paris-Alger : "Nous avons trop de morts et d'enfants en commun, cherchons un apaisement", appelle Kamel Daoud sur RTL

Le dialogue entre la France et l'Algérie semble se renouer progressivement. Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a rencontré le président algérien Abdelmadjid Tebboune ce dimanche 6 avril. Il a indiqué que la France souhaite "tourner la page" des tensions récentes et reprendre une coopération dans tous les domaines. Pour Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, "ce genre d'apaisement est le bienvenu". 

"Nous avons trop de morts et d'enfants en commun, cherchons un apaisement", insiste-t-il ce lundi 7 avril sur RTL. Mais pas "au prix de concessions majeures", nuance l'écrivain. "Il faut maintenir l'équilibre entre les principes et le réalisme politique", explique-t-il.

Lors du déplacement de Jean-Noël Barrot en Algérie, le cas de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie depuis le 16 novembre 2024, a sûrement été évoqué. L'homme de 75 ans a été condamné le 27 mars dernier à cinq ans de prison ferme en Algérie pour atteinte à l’unité nationale. "Nous avons un grand écrivain qui est en prison et il s'agit de le faire sortir", estime Kamel Daoud.

Cette rencontre entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune est-elle une première étape vers sa libération ? "J'ai l'impression que ça va aller dans le bon sens et que personne ne gagne, encore moins l'histoire de l'Algérie, à maintenir un homme de 75 ans en prison juste parce qu'il a eu des opinions qui ne sont pas celles de l'unanimité générale et c'est ça qui est désastreux", indique le prix Goncourt 2024.