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Des migrants sur l'île de Lesbos, en Grèce
Crédit : LOUISA GOULIAMAKI / AFP
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L'Europe fait face à ses défis pour parler enfin d'une même voix. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a prononcé un discours fort la semaine dernière pour répondre ensemble au défi migratoire. "Sauver des vies en mer n'est pas quelque chose que l'on choisit, et les pays qui sont plus exposés que d'autres doivent compter sur la solidarité de toute l'Union européenne", a-t-elle assuré.
Une proposition de la présidente de la Commission européenne ira dans ce sens ce mercredi 23 septembre. L'objectif est d'en finir avec le règlement de Dublin qui oblige chaque migrant à déposer sa demande d'asile dans le pays de l'Union européenne où il est arrivé. "Le premier pays sur lequel il met les pieds" est donc le pays auprès duquel il devra déposer cette demande, assure ce mercredi 23 septembre sur RTL Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po et à l’Inalco.
Pour le spécialiste des questions européennes, "le problème de Dublin, c'est qu'en général, les gens qui sollicitent l'asile, les migrants, ne veulent pas rester en Italie, en Espagne ou à Malte". Ils demandent en effet souvent une autre demande d'asile en France, en Allemagne ou en Suède.
Ça va être extrêmement difficile pour la Commission de proposer une législation qui puisse permettre à l'Europe d'être plus solidaire
Patrick Martin-Genier sur RTL.
L'obligation de l'Europe est donc de les renvoyer vers le premier pays où ils sont arrivés. "Ça revient à laisser la responsabilité de la demande d'asile au premier pays dans lequel ils sont arrivés", déplore Patrick Martin-Genier. La Grèce demande donc par exemple plus de solidarité. L'incendie du camp de Moria sur l'île de Lesbos a pourtant servi d'électrochoc.
Problème, "depuis le début, certains pays comme l'Autriche ne veulent pas de ce système de répartition, ne veulent pas de solidarité, et n'ont jamais accepté ce système de quotas", insiste l'enseignant de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Patrick Martin-Genier explique comment "l'Allemagne a accepté 1.500 migrants alors que d'autres n'en veulent pas". Il rappelle qu'"il n'y a pas de solidarité et que ça va être extrêmement difficile pour la Commission européenne de proposer une nouvelle législation qui puisse permettre à l'Europe d'être plus solidaire".
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