Selon François Hollande, un accord "historique" a été conclu à Bruxelles après une nuit blanche de négociations entre la Grèce et les pays de la zone euro, lundi 13 juillet. Un compromis avait été mis sur la table en début de matinée lundi, et les pays sont parvenus à un accord unanime aux alentours de neuf heures. "À un un moment nous avons pu craindre que l'Europe perde un pays", souligne le président de la République.
"Si la Grèce était sortie de la zone euro qu'aurait on dit ? Que la zone euro n'était pas capable de prendre ses responsabilités ? Que nous n'aurions pas été au rendez vous ? Rien n'aurait été pire que d'humilier la Grèce. Elle demande les principes de la solidarité, pas de l'assistanat", ajoute-t-il.
Le président de la République annonce que c'est maintenant au tour des parlements de finaliser cet accord. L'Assemblée nationale va voter mercredi cet accord. Il y aura ensuite une période de négociations de ce programme ensuite dans les prochains jours.
"Les parlements vont être conscients de leur responsabilité, pense François Hollande. Je considère que l’intérêt de la France n'était pas que la Grèce sorte de la zone euro, car nous aurions perdu de l'argent public que nous avons prêté à la Grèce."
La crédibilité de l'Europe aurait été atteinte s'il n'y avait pas eu d'accord
François Hollande
Durant cette période de négociations, des liquidités seront immédiatement débloquées pour renflouer les banques grecques. "Pendant cette négociation il convient d'assurer ces financements pour que la Grèce soit plus compétitive et ait plus de croissance", a annoncé François Hollande.
En contrepartie du prêt de 80 milliards d'euros qui devrait être apporté à la Grèce, Alexis Tsipras s'est engagé à faire des réformes. "Alexis Tsipras s'est battu pour la souveraineté de son pays et il a consenti à faire ces réformes en compromis. Une aide comme cela n'avait jamais été apportée à un pays dans le cadre de la zone euro."
Le premier ministre grec a en revanche dû céder sur la question de la place du FMI dans l'accord européen, préférant n'avoir à rendre de comptes qu'aux institutions de l'Union Européenne. "Il a été préféré par les européens d'avoir le FMI à bord, Alexis Tsipras l'a accepté car il voulait avoir les financements européens."
Ce serait un paradoxe d'avoir fait tout ça s'il n'était pas apporté à la Grèce dans un délai très court des liquidités pour que les affaires puissent reprendre
François Hollande
Un 'Grexit' temporaire était un temps envisagé par l'Eurogroupe mais François Hollande était soulagé que cette solution, qu'il n'approuvait pas, n'ait pas été adoptée. "En Allemagne, il y avait une pression assez forte pour le 'Grexit' et pas qu'en Allemagne", a rappelé le président de la République. Et moi, j'ai refusé cette solution. Si on n'avait entendu qu'une seule voix..."
C'est l'Europe qui a gagné
François Hollande
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