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Un service de réanimation dans un hôpital, pendant l'épidémie de coronavirus (illustration)
Crédit : Remko DE WAAL / ANP / AFP
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De nombreuses publications circulent, expliquant que le taux de survie au coronavirus est de plus de 99%, qu'en est-il vraiment ?
Ce sont des messages que l’on a vus fleurir début octobre et qui reviennent par vague comme une infodémie. En fait ils s’actualisent, sur Twitter certains affirment : "Un vaccin efficace à 94% pour une maladie avec un taux de survie à 99%, mon choix est fait" , après cette chronique, je ne suis pas sûr que son choix sera le même.
Des messages qui se basent sur une affichette, qui serait posée sur la devanture d’une pharmacie, censée nous inciter à ne plus avoir peur. L’argument est le suivant, 35.000 décès enregistrés pour 67 millions d'habitants, le taux de mortalité du virus n'est que de 0,05%, ce qui aboutit selon les auteurs à un taux de survie de 99,95%. Petit souci, c’est que ce chiffre n’est valable que si toute la population est contaminée, or c’est loin d’être le cas et tant mieux. Il n’y a pas de test massif de toute la population et les 66 millions d’habitants ne seront pas testés on ne peut procéder qu’à des projections afin de connaître le véritable taux de létalité du virus.
Selon un article du Point, le taux de létalité réel, tel est son nom scientifique, serait de 1%, cela correspond au nombre de décès causés par la maladie par rapport au nombre total estimé de personnes qui ont eu la maladie, Pour fixer l'IFR à 1%, l'équipe de chercheurs de l'Imperial College de Londres s'est basée sur pas moins de 175 études publiées dans le monde. Dans les pays à revenu élevé comme la France, les scientifiques situent le taux de mortalité après infection par le Sars-CoV-2 à 1,15%, tandis que, dans les pays à revenu faible, il avoisinerait plutôt les 0,23 %. La population des pays les moins riches seraient majoritairement plus jeunes. Ce virus on le sait tue davantage de gens âgés et cette étude le confirme. Les experts de l'Imperial College de Londres ont calculé que le risque de décès dû au coronavirus doublerait tous les 8 ans.
L’intérêt de diffuser cette fake news est de soit disant lutter contre l’ambiance alarmiste généralisée. On en connait tous autour de nous les fameux "mais arrête de t’inquiéter, la seconde vague est moins forte, j’ai un ami médecin qui me le dit tous les jours". On commence à comprendre que ce genre d’argument ne suffit plus puisqu’on sait que la mortalité a été plus forte à l’automne 2020 que 2019.
Cela se vérifie grâce au décompte publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’Insee. Entre le 1er septembre et le 2 novembre, les données remontées par les mairies à l’Insee font état de 109.945 décès, toutes causes confondues, soit 10% de plus qu’en 2019 et 11% de plus qu’en 2018. Si l’on ne peut pas dire catégoriquement que tous ces décès sont imputables au coronavirus, il y a comme un effet miroir avec le printemps où l’on avait remarqué une hausse de la mortalité par rapport à 2019. Aux rassuristes qui n’hésitent jamais à dire "oh c’est pas grave ça va". On va se reculer, mettre un masque et du gel hydroalcoolique, c’est plus prudent.
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