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Donald Trump, le 21 juillet 2020
Crédit : JIM WATSON / AFP
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Donald Trump veut obtenir un vaccin contre le coronavirus à la "vitesse de l'éclair". Le président américain a lancé, dès le mois d'avril, l'opération "Warp Speed", avec pour objectif le développement d'un vaccin d'ici le mois d'octobre 2020. En temps normal, ceci prend entre 1 an et 1 an et demi, ont prévenu les conseillers médicaux de la Maison Blanche.
Pour le président américain, la découverte d'un vaccin, ou au moins une avancée significative dans la recherche, serait un atout énorme pour sa campagne de réélection. Pour l'heure, Donald Trump est donné largement perdant dans les sondages, et est loin d'être favori pour le scrutin du 3 novembre face à Joe Biden. Sa gestion de la crise du coronavirus, qui a tué plus de 150.000 Américains, est largement critiquée.
À l'enjeu national s'ajoute désormais une concurrence internationale. Les États-Unis sont engagés dans une course aux vaccins avec la Russie. L'État de Vladimir Poutine a lui aussi fait le choix d'accélérer les procédures. Son ministre de la Santé, Mikhail Murashko, a révélé qu'il préparait une campagne de vaccination de masse pour le mois d'octobre.
Il a assuré que les essais avaient été menés à bout, ce dont semble douter le docteur Fauci, en charge de la réponse au coronavirus aux États-Unis. Celui-ci a dit "espérer" que le vaccin avait réellement était testé.
Cette volonté d'aller au plus vite ne rassure pas certains membres du milieu scientifique. Dans Politico, le professeur de microbiologie parle d'une potentielle "erreur catastrophique" si le vaccin n'est pas adéquatement mis à l'épreuve.
"Beaucoup de personnes au sein du processus ont peur que l'administration sorte deux ou trois vaccins et dise 'on les a testés sur quelques milliers de personnes, ça a l'air sécuritaire, maintenant on les déploie'", craint le docteur Paul Offit, membre du conseil sur les vaccins de la Food and Drug Adminsitration dans les colonnes du New York Times
Les scientifiques ne sont pas les seuls inquiets : la population américaine se méfie elle aussi d'un vaccin obtenu dans la précipitation. Dans un sondage paru le 29 juillet, seules 27% des personnes interrogées comptent être "parmi les premiers" à se faire vacciner. 64% d'entre elles souhaitent "que les États-Unis priorisent l'examen complet d'un vaccin contre le coronavirus, même si cela implique de repousser sa disponibilité".
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