La ville de New York pensait avoir raccroché avec un passé souvent associé à de vives violences, notamment dans les années 90, marquées par des guerres interminables entre gangs. Mais avec l’épidémie de coronavirus, des fusillades ou des meurtres se multiplient.
Une longue série de meurtres a en effet frappé la mégalopole depuis le mois de mai, explique-t-on dans les colonnes du New York Times. Dimanche 26 juillet, à Brooklyn, Kleimer Mendez, un adolescent âgé de 16 ans, est tué d’une balle dans la tête à un kilomètre de chez lui. Un de ses amis, Antonio Villa, 18 ans, est également assassiné tandis que Leswin Campbell, 17 ans, est blessé. Le mobile de cette fusillade reste encore inexpliqué.
Toujours à Brooklyn, mi-juillet, "un groupe d’amis dînait autour d’un barbecue" quand deux hommes habillés de noir ouvrent le feu : une balle tue un bébé, Davell Gardner Jr., âgé d’un an, rapporte le Monde. Plus récemment, le 12 août, Winston Ortiz, 18 ans, part rejoindre le frère de sa petite amie : il est passé à tabac, brûlé vif et meurt de ses blessures à l’hôpital d’Harlem.
Au 9 août, la ville avait enregistré 244 meurtres depuis le début de l’année, contre 189 en 2019, soit une hausse de 29% en un an. Le nombre de fusillades a quant à lui bondi de 78%, passant de 466 à 833 crimes recensés. Si New York ne renoue pas avec les violences qui ont marqué le début des années 1990, lorsque ces chiffres étaient quatre à cinq fois plus élevés, les personnalités politiques réagissent et se renvoient la balle, à commencer par le président américain.
"Les démocrates doivent commencer par faire respecter la loi dans leurs villes et leurs Etats. New York, Chicago et Portland sont un DÉSASTRE complet", a tweeté Donald Trump, le 18 août. M. Trump a même menacé le maire démocrate de la ville, Bill de Blasio, d’intervenir en mobilisant la police fédérale. "La loi et l’ordre public : si le maire de New York ne peut le faire, nous le ferons", avait-il lancé.
De nombreuses villes américaines ont été touchées par un regain de violences depuis le mois de mai, "dans des quartiers frappés par le chômage de masse et la dislocation sociale, après avoir baissé pendant le confinement total imposé en mars-avril". S’ajoute à ce phénomène un retard administratif dans les mises en accusation, conséquence directe de la crise du Covid-19 qui a considérablement ralenti le travail de la justice new yorkaise.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.