Juillet débutait à peine qu’une partie du Canada et des États-Unis étaient victimes d’un dôme de chaleur inédit : des records ont été atteints avec près de 50 °C par endroits. De même, la Californie, l’Inde, mais aussi Madagascar sont en proie à des sécheresses alarmantes, quand la France démarre un été pluvieux.
Alors que le changement climatique se fait déjà sentir, WWF France, avec le soutien du ministère des Sports, a publié mardi 6 juillet un rapport sur l’impact du changement climatique sur notre pratique du sport.
Dans cette étude, WWF évoque deux scenarii possible selon que la température mondiale moyenne augmente de 4 °C ou de 2 °C. "Les sportifs pourraient perdre 24 jours et 2 mois de pratique dans un scénario à +2 °C et +4 °C", estime le rapport, prévoyant que "la fréquence des canicules devrait doubler d’ici à 2050".
Avec le réchauffement climatique, les vagues de chaleur et l’augmentation des températures sont de plus en plus fréquentes, rendant la pratique du sport plus difficile. Car en effet, au-dessus de 32 °C, la pratique du sport est déconseillée. C’est pourquoi WWF estime à 60 le nombre de jours perdus pour pratiquer du sport en cas d’augmentation de la température de 4 °C, contre 24 jours pour +2 °C.
Mais plus que cela, ce sont aussi certains sports et équipements sportifs qui sont inquiétés, et notamment en bord de mer. La montée des eaux pouvant atteindre un mètre (voire plus) à travers toute la planète avec +4 °C, cela aurait invraisemblablement des répercussions sur les clubs nautiques. Selon les estimations, la hausse des températures de +4 °C entraînerait la délocalisation d’un quart des centres nautiques d’ici la fin du siècle.
Et c’est sans parler des sports d’hiver : à plus de 1.500 m dans les Alpes, WWF estime que ce sont moins 30 % de l’épaisseur du manteau neigeux à +2 °C et moins 80 % à +4 °C. Dans la même idée, le nombre de stations bénéficiant d’un enneigement naturel suffisant dans les Pyrénées est évalué à 3 avec une hausse des températures de 2 °C, et aucune pour +4 °C.
De même pour les pelouses dans les stades que les canicules successives risquent d’assécher. "Une hausse de la température moyenne planétaire de +2 °C pourra entraîner 5 à 20 jours de vagues de chaleur supplémentaires pour presque la moitié des stades français" explique le rapport. Et la ventilation ou l’arrosage ne sont pas des solutions "viables et souhaitables".
Face à ces conclusions alarmantes, le rapport de WWF France incite fortement tous les acteurs du monde sportif à prendre part à la défense de l’environnement.
WWF appelle les instances sportives – le gouvernement, le comité national olympique et sportif français, les fédérations nationales et internationales – à "intégrer des exigences environnementales dans tous les aspects du sport", mais aussi à "accompagner la transition écologique du sport".
Cela peut notamment passer par de l’éducation à l’environnement dans les programmes éducatifs des fédérations de sports, préconise le rapport. Ce dernier va même plus loin : selon lui, les organisations sportives auraient suffisamment de poids pour exiger le respect de certains critères environnementaux lors de compétitions ou événements sportifs. Et ce, que ce soit du côté des sponsors, des partenaires ou des fournisseurs.
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