Comment Edward Hopper raconte une face mélancolique de l'Amérique

Edward Hopper a une faculté impressionnante à nous happer dans des scènes quotidiennes, d’apparence anodines, qui racontent une face mélancolique de l’Amérique. Le peintre,  l'un des artistes américains les plus connus. a magnifiquement raconter les États-Unis, surtout New York, et plus généralement la solitude des grandes villes. 

Sa peinture la plus connue est sans aucun doute Nighthawks. Trois clients et un serveur sont dans un restaurant, la nuit. Il y a une très grande baie vitrée. Ils sont assis au comptoir, chacun perdu dans ses pensées, sans interactions. À l’extérieur la rue est vide. La composition serait inspirée par un restaurant que Hopper avait vu sur Greenwich. Un tableau achevé fin janvier 1942, un mois après l’attaque de Pearl Harbor et l'entrée en guerre des États-Unis.

Autre œuvre New York Office, où derrière une grande baie vitrée, une secrétaire tient une lettre à la main, perdue dans ses pensées. Elle regarde vers un téléphone posé devant elle, qui quand il sonnera la sortira peut-être de sa torpeur. C'est peut-être cela qui plaît tant dans les œuvres de Hopper : cette possibilité d’imaginer, de se raconter des histoires.

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