Collision en mer du Nord : quels sont les risques de pollution pour la faune et la flore ?

Un cargo et un pétrolier sont entrés en collision lundi 10 mars en mer du Nord. Un incendie est toujours en cours, les autorités s'inquiètent désormais pour la biodiversité locale.

Les deux navires sont entrés en collision en mer du Nord, lundi 10 mars.

Crédit : Paul ELLIS / AFP

COLLISION EN MER DU Nord - Quels sont les risques de pollution pour la faune et la flore ?

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La collision entre deux navires, un cargo et un pétrolier, en mer du Nord le lundi 10 mars, a fait plusieurs dizaines de blessés parmi les personnes à bord. Un membre d'équipage est toujours porté disparu et présumé mort. Un homme a par ailleurs été arrêté pour homicide involontaire. Les autorités redoutent désormais les conséquences écologiques provoquées par l'incendie, encore difficiles à évaluer.

Le pétrolier Stena Immaculate, affrété par l'armée américaine, a été percuté par le pétrolier So Long qui transportait notamment du cyanure de sodium, un gaz inflammable et très toxique. La faune et la flore se trouvent désormais face à plusieurs risques. Le pétrolier transportait du kérosène, 220.000 barils, qui sert à faire voler les avions. Ce liquide s'évapore assez vite, mais peut entraîner une pollution chimique très inflammable. Il va donc falloir du temps pour éteindre l'incendie, dans une zone très riche en biodiversité.

"L'accident a eu lieu à proximité d'une zone de reproduction de marsouins. On sait que dans ces zones-là, il y a des colonies d'oiseaux marins. On sait que c'est aussi une zone où il y a des phoques. C'est aussi une zone de pêche. C'est un enjeu majeur à prendre en compte pour les autorités, pour éviter que ça ne dégénère et devienne une catastrophe écologique majeure", résume Sarah Fayolle, de Greenpeace France.

Un risque de marée noire

Autre risque, le cyanure de sodium transporté par le second bateau. Il s'agit d'un gaz inflammable très soluble au contact de l'eau. Il pourrait lui aussi endommager la faune et la flore. On ne sait pas encore s'il a pu être au contact de l'eau, les garde-côtes vont devoir prélever des échantillons pour le savoir.