Carlos Ghosn : ce que l'on sait de sa nouvelle vie au Liban

ÉCLAIRAGE - Réfugié au Liban depuis un an, Carlos Ghosn mène une existence discrète. À défaut de pouvoir quitter le pays, il s'adonne régulièrement à la randonnée dans les montagnes libanaises.

Carlos Ghosn à Jounieh (Liban), le 29 septembre 2020.

Crédit : ANWAR AMRO / AFP

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Il y a un an, son évasion rocambolesque du Japon, caché dans une malle, faisait les gros titres du monde entier : Carlos Ghosn fuyait les poursuites pour malversations financières et l'ancien patron de Renault trouvait refuge au Liban, sa patrie natale.

Un pays qui, ça tombe bien, n'extrade pas ses ressortissants. Toutefois, faisant l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par Interpol, Carlos Ghosn ne peut en revanche pas quitter le pays. Ce dont il semble s'accommoder. À 66 ans, l'ex-PDG vit confortablement dans un quartier chic de Beyrouth, presque comme ci de rien n'était.

"De ma vie d'avant, rien ne me manque", avait-il confié début novembre au quotidien libanais L'Orient-Le Jour. Réfugié au Liban, Carlos Ghosn y mène depuis un an une existence discrète, reclus dans sa forteresse beyrouthine, une élégante demeure aux volets bleus. Dans la rue, les apparitions de l'ancien mania de l'automobile sont scrutées par les commerçants.

"La dernière fois que je l'ai vu c'était dimanche. Il se baladait avec sa famille. Il a un chef cuisinier, c'est lui qui passe les commandes. Il passe chez tous les commerçants, il vient, il choisit ce dont il a besoin", témoigne une épicière.

Des cours d'entrepreneuriat

Au Liban, l'ex-patron a gardé de solides attaches. Si c'est auprès de Carole, sa femme, qu'il passe le plus clair de son temps il peut aussi compter sur ses amis de longue date. À défaut de sillonner la planète, l'homme aux trois passeports s'adonne désormais à des randonnées dans la montagne libanaise.

Sa chute spectaculaire aura coïncidé avec l'effondrement économique du pays. Dans cette débâcle, Carlos Ghosn propose son aide, notamment pour former de jeunes entrepreneurs. En septembre, il dévoilait un premier partenariat avec une université locale.

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