Des milliers de militants indépendantistes catalan ont affronté la police dimanche à Barcelone après l'arrestation de l'ex-président Carles Puigdemont, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, cinq mois après qu'il eut fui son pays. A l'appel d'un groupe radical, les Comités de défense de la République (CDR), les manifestants ont tenté d'approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l'air.
Cinquante personnes ont été blessées légèrement dans les affrontements, selon le service de secours de la ville. Brandissant des drapeaux indépendantistes, la foule a lancé des déchets et des poubelles en direction de la police, pendant qu'un cortège plus calme, convoqué par l'Assemblée nationale Catalane, défilait sur un des principaux boulevards de la métropole catalane, le Paseo de Gracia.
L'ex-président catalan Carles Puigdemont, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen lancé par l'Espagne, a été arrêté dimanche par la police allemande à la frontière. L'arrestation a eu lieu au moment où il arrivait en voiture depuis le Danemark. Il sera présenté lundi 26 mars à un juge chargé de confirmer son identité, a indiqué le parquet allemand de Schleszig.
"Cette comparution n'aura pour but que de vérifier l'identité de la personne arrêtée. Le tribunal régional du Schleswig-Holstein à Schleswig aura ensuite à décider si monsieur Puigdemont doit être placé en détention en vue d'une remise" à l'Espagne, a indiqué le parquet dans un communiqué. Le dirigeant indépendantiste "a été arrêté aujourd'hui à 11h19 (10h19 heure française) par la police autoroutière du Schleswig-Holstein", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police. "Il est maintenant sous la garde de la police", a-t-il ajouté.
Cette arrestation a été confirmée par la porte-parole du parti de Carles Puigdemont, Anna Grabalosa. "Cela s'est passé au moment où il franchissait la frontière germano-danoise. Il a été bien traité et ses avocats sont là-bas. C'est tout ce que je peux dire", a-t-elle déclaré.
Carles Puigdemont avait fui à Bruxelles fin octobre 2017 pour échapper aux poursuites pour "rébellion" et "sédition" dont il fait l'objet en Espagne, à la suite de la tentative ratée de sécession de la Catalogne l'automne dernier. Son avocat, Jaume Alonso Cuevillas, a précisé sur Twitter que son client avait été interpellé alors qu'il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. Le juge espagnol en charge du dossier avait émis vendredi des mandats d'arrêt européens contre Carles Puigdemont et cinq autres dirigeants séparatistes catalans en fuite.
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