La période de transition du Brexit prendra fin le 31 décembre 2020. En attendant, Londres et Bruxelles tentent toujours de trouver un accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Le secrétaire d'État français aux Affaires européennes a indiqué vendredi 4 décembre que la France opposera son "veto" à un accord commercial post-Brexit s'il ne répond pas à certaines exigences, notamment en matière de pêche.
"S'il y avait un accord qui n'était pas bon (...) nous nous y opposerions", a-t-il déclaré sur la radio Europe 1, rappelant que "chaque pays a le droit de veto." Le risque d'un non-accord "existe" et il "faut s'y préparer", selon le secrétaire d'État. "Mais je veux croire qu'on peut avoir bon accord", a-t-il également insisté. Jeudi, le Premier ministre Jean Castex a martelé que la pêche française ne pouvait pas être "sacrifiée comme variable d'ajustement" dans les négociations commerciales post-Brexit entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.
Ces négociations butent toujours sur trois points : l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord. Les négociateurs sont sous une pression de calendrier croissante car la rupture définitive entre l'UE et le Royaume-Uni aura lieu le 31 décembre. À cette date, les Britanniques cesseront d'appliquer les normes européennes.
Sans accord pour régir leur relation, les deux parties échangeront selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas. Au risque d'un nouveau choc économique s'ajoutant à celui de la pandémie. Selon une source gouvernementale au Royaume-Uni, l'Union Européenne a apporté "de nouveaux éléments" inattendus dans la négociation qui pourraient permettre une "percée". L'UE n'est plus qu'à "quelques millimètres" d'avoir concédé tout ce qu'elle pouvait, ont prévenu de leur côté jeudi des sources européennes.
Faute de compromis, le Brexit pourrait s'inviter au sommet européen des 10-11 décembre à Bruxelles, et ce au moment où des failles apparaissent dans l'unité des 27. Selon plusieurs sources européennes, l'Allemagne et la Commission européenne veulent un accord "à tout prix". Mais certains États membres, en particulier les plus concernés par un accord avec le Royaume-Uni sur la pêche comme la France, le Danemark, les Pays-Bas ou la Belgique, disent préférer un "no deal" à "un mauvais accord".
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