Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans la nuit du 8 au 9 avril à Rio de Janeiro, au Brésil en raison de pluies torrentielles ayant provoqué des inondations et des glissements de terrain. Le premier bilan officiel de trois morts annoncé en début de matinée s'est alourdi lundi. D'autres corps ont été retrouvés par les pompiers, notamment trois d'entre eux à l'intérieur d'un taxi enseveli sous une coulée de boue.
De nombreuses rues ont été littéralement transformées en rivières, les pompiers ayant même dû utiliser des canots pneumatiques pour secourir des enfants. Le maire Marcelo Crivella a décrété l'état de crise, le plus haut niveau d'alerte, et a recommandé que la population ne sorte dans la rue qu'en cas de nécessité, la pluie continuant à tomber mardi, bien qu'en moindre quantité. Les cours ont été annulés dans les écoles municipales.
Les pompiers ont retrouvé dans la nuit le corps d'un homme de 30 ans dans le quartier aisé de Gavea (sud), dont la plupart des rues ont été inondées. Selon des témoins, il a chuté de sa moto et s'est noyé après avoir été emporté par le courant. Deux sœurs de 53 et 55 ans et un de leurs voisins sont morts des suites d'un glissement de terrain dans la favela de Morro da Babilonia, qui surplombe la célèbre plage de Copacabana.
Lundi, les corps de trois personnes, un chauffeur de taxi, une petite fille et sa grand-mère, ont été retrouvés dans un véhicule qui avait été totalement englouti par la boue après un glissement de terrain, à proximité d'un centre commercial à Botafogo, un quartier voisin de Copacabana.
Un porte-parole des pompiers a confirmé en fin d'après-midi avoir retrouvé les corps de deux personnes qui s'étaient noyées dans des zones inondées de quartiers populaires de l'ouest de Rio, où un autre habitant est mort électrocuté.
D'après la chaîne de télévision TV Globo, 245 millimètres de pluie sont tombés en quelques heures à Copacabana, tandis que la moyenne des précipitations habituelles pour un mois d'avril n'est que de 95 mm.
Certains passants on dû se hisser le long de grillages pour éviter de se retrouver dans l'eau jusqu'à la taille, tandis que d'autres nouaient des sacs en plastique autour de leurs chaussures.
Plusieurs axes de circulation ont été bloqués en raison des inondations, y compris l'avenue Niemeyer, une corniche du littoral reliant les quartiers chics de Leblon et de Sao Conrado.
Une partie de la piste cyclable construite le long de cette corniche à l'occasion des jeux Olympiques de Rio-2016 s'est effondrée, pour la quatrième fois en trois ans.