Avions de chasse, canons lasers, piratage... Comment la France fait face à la menace des survols de drones

La menace des incursions de drones dans le ciel européen s’impose désormais comme un enjeu majeur pour les dirigeants du continent. Quelques heures après l’immobilisation temporaire de l’aéroport de Munich, la Belgique a à son tour été la cible d’une intrusion énigmatique, signe que ces survols gagnent du terrain vers l'ouest de l'Europe et se rapprochent de la France. L’incident met à nouveau en lumière la difficulté des autorités européennes à enrayer ces incursions, alors que des doutes planent encore sur l'implication du navire fantôme russe intercepté au large des côtes françaises dans le lancement de drones qui ont survolé le Danemark. 

Dans ce contexte incertain, la France se prépare à répondre à ce type de menaces. Le pays a la capacité de repérer des drones ennemis. Les renseignements fournis par la DGSI et l'Otan permettent d'anticiper l'arrivée de ces engins volants au-dessus du territoire, notamment grâce à quelque 70 radars ultra-performants répartis sur tout le territoire. 450 pilotes sont également en alerte 24 heures sur 24 et sont prêts à décoller en seulement quelques minutes. 

Les drones "peuvent être détruits"

Puis, en fonction de la menace, les soldats français peuvent décider d'intercepter ou d'abattre le drone. "Nous avons toute amplitude pour détruire un drone dès lors qu'il représente une menace caractérisée et suffisamment imminente ou importante par rapport au site ou à l'événement qui serait menacé", assure le général Olivier Poncet, chef d'état-major du commandement de la défense et des opérations aériennes. "Nous sommes organisés dans notre chaîne de décision pour pouvoir détruire les drones s'il le faut."

Les avions de chasse sont prêts à décoller en cas d'attaque de drones imposants. Concernant les petits drones, les moyens de lutte sont adaptés : brouilleurs embarqués dans des hélicoptères, fusils, artilleries... Les militaires sont également équipés de nouveaux canons lasers. Leurs rayons chauffent les cibles avant de les détruire. Les soldats peuvent, également, pirater un drone pour en prendre le contrôle. 

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Emmanuel Macron a, lui, été très clair sur le sujet. Depuis Copenhague, le président a dit que les drones qui violent l'espace aérien européen peuvent être détruits. Le chef d'État a également annoncé l'organisation d'une réunion des chefs d'état-major européens pour agir contre la flotte fantôme russe. Elle devrait être organisée dans les prochains jours.

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