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Le pétrolier russe au large de Saint-Nazaire, le 1er octobre 2025
Crédit : Damien MEYER / AFP
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Immobilisé depuis le samedi 27 septembre après avoir refusé d'obtempérer aux ordres de la Marine nationale française, le pétrolier russe au large de Saint-Nazaire a été arraisonné, mercredi 1er octobre. Deux membres de son équipage sont en garde à vue. Il est soupçonné de faire partie de la "flotte fantôme" russe, qui transporte illégalement du pétrole russe, mais également d'avoir servi de base de lancement aux drones qui ont survolé le Danemark.
En marge du sommet européen organisé à Copenhague, Emmanuel Macron a expliqué : "Les équipes d'intervention ont agi en temps et en heure. C'est la lutte contre ces fameuses flottes fantômes qui représentent des dizaines de milliards d'euros pour le budget de la Russie, qui financent selon nos évaluations collectives 40% de l'effort de guerre russe et qui permettent aux hydrocarbures russes de cheminer, y compris quand ils sont interdits".
Le pétrolier au large de Saint-Nazaire est sous sanction européenne pour son appartenance à cette flotte fantôme. Le bateau est enregistré au Bénin et arbore le drapeau béninois. Le navire a changé plusieurs fois de nom et de pavillon ces dernières années : "Pushpa", "Boracay" ou "Kiwala" par exemple.
Ainsi, il est parti de Russie le 20 septembre dernier, est passé par la mer Baltique, et il devait rejoindre le port de Vadinar en Inde. Mais il a modifié sa trajectoire pour s'arrêter à Saint-Nazaire.
Ces tankers transportent du pétrole russe en toute illégalité. Ils battent pavillon du Gabon, des îles Cook, du Panama et appartiennent à des compagnies maritimes tout aussi fantômes. Grâce à cette flotte, la Russie contourne les sanctions internationales et le prix plancher imposé par l'Union européenne, depuis l'invasion en Ukraine. Elle vend son pétrole plus cher à la Chine, l'Inde, la Turquie ou encore le Brésil qui ensuite le revendent encore plus cher à des pays tiers.
Selon les experts, le nombre de cette flotte fantôme varie entre 400 et 900 bâtiments. Ils posent des questions, notamment de sécurité, car ce sont souvent de vieux navires en mauvais état avec des équipages sans expérience et sans assurance.
Ce tanker est également soupçonné d'être à l'origine des récents survols de drones qui ont perturbé le trafic aérien danois, selon le site spécialisé The Maritime Executive, qui affirme que le navire a pu servir de "plateforme de lancement" ou comme "leurre".
Il a navigué au large des côtes danoises entre le 22 et le 25 septembre, au moment où le Danemark enregistrait des survols suspects de drones.
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