Avion de Malaysia Airlines : un responsable du lycée français de Pékin refuse de parler au passé

"Une atmosphère de recueillement relativement lourde". C'est en ces mots que Francis Nizet, membre du conseil d'établissement du lycée français de Pékin, a décrit le climat qui dominait la reprise des cours dans l'établissement où trois élèves sont toujours aux abonnés absents après la disparition du Boeing de Malaysia Airlines.

"Un milliardième de chance" de les revoir

Après un congé de deux semaines, normalement prévu dans le calendrier scolaire, le lycée a rouvert ses portes avec le renfort de psychothérapeutes. "Une minute de silence" a été organisée, "dans le sens du soutien moral, absolument pas pour rendre hommage à des disparus", précise Francis Nizet.

Ce dernier connaissait "très bien" Laurence Wattrelos, présente dans l'avion en compagnie de deux de ses enfants et la petite-amie de l'un d'entre eux. "Une haute figure de la représentation des parents d'élèves au conseil d'établissement, note-t-il, précisant qu'il se "permet de parler encore au présent même s'il reste un milliardième de chance de la revoir".

Les autorités malaisiennes incompétentes aux yeux des Chinois

Également élu à l'Assemblée des Français de l'étranger pour l'Asie du Nord, Francis Nizet témoigne de "l'anxiété (des Chinois, ndlr) vis-à-vis des dépêches qui tombent" et de leur "colère vis à vis de la gestion incompétente à leurs yeux de la catastrophe par les autorités malaisiennes".

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"Beaucoup de Chinois envisagent la possibilité d'un attentat ou d'un détournement, rapporte-t-il, se disant "très étonné par les espoirs auxquels s'accrochent ses compatriotes". "Ici plus qu'à Paris, beaucoup de compatriotes et de collègues retrouvent un peu d'espoir avec la thèse du détournement et d'un avion qui serait mis quelque part".