Le castor pose aussi de sérieux problèmes en Alaska, mais c'est le cas aussi désormais dans le nord du Canada. En effet, il contribue à réchauffer encore plus le climat. À tel point que les autorités envisagent d'encourager la consommation de viande de castor.
Les castors sont appelés les "ingénieurs de la nature" car ils façonnent les paysages. Au Canada, c'est spectaculaire. À cause du réchauffement climatique, le sol de la toundra fond de plus en plus l'été et la fonte remonte vers le Nord. À la place poussent des petits arbres et les castors se régalent. Ils font avec des barrages sur les rivières, qui créent des étangs puis de lacs. Et cette eau qui s'étend qui recouvre les sol gelés fait fondre la glace encore plus vite.
Or, dans le sol, le permafrost, il y a des quantités gigantesques de méthane qui sont emprisonnées. C'est un puissant gaz à effet de serre, qui a été produit il y a très longtemps par la décomposition de végétaux, mais qui était piégé dans la glace. Donc ce gaz s'échappe à cause des castors et il contribue au réchauffement.
En observant des photos prises par satellites, là où il y a 40 ans serpentaient paisiblement des rivières, on voit très bien une succession de lacs qui se sont créés à cause les barrages de castors.
Plus de 12.000 retenues d'eau. Le nombre a doublé en 20 ans. Les scientifiques estiment le nombre de castors entre 50.000 et 100.000 et ils pensent même que côté États-Unis, la totalité de l'Alaska sera colonisée en 2050.
"Certaines régions de l’Alaska où l’on ne trouvait pas la trace de castors il y a cinquante ans semblent aujourd’hui envahies par le rongeur”, a déclaré à nos confrères de The Guardian Ken Tape, enseignant-chercheur à l’université de l’Alaska de Fairbanks, qui a contribué à la rédaction d'une étude sur les conséquences du développement des castors dans l’Arctique.
En février prochain, une grande conférence va être organisée par le Arctic Beaver Observation Network, le Centre arctique d'observation de castors, avec des scientifiques, les autorités et des représentants des peuples autochtones pour essayer de trouver des solutions. On peut détruire les barrages, installer des tuyaux pour faire circuler l'eau et puis tenter de contenir la population en le mangeant.
Historiquement, le castor était chassé pour sa viande et sa fourrure. Le gouvernement pourrait communiquer à nouveau sur des recettes avec du castor. En Amérique du Nord, il devient donc une espèce invasive ; alors qu'en Europe et particulièrement en France, on l'aime bien et on le protège.
Il avait failli disparaitre à la fin du XIXe siècle. Il a été réintroduit et se porta à nouveau plutôt bien. Chez nous d'ailleurs, ses barrages sont au contraire appréciés pour préserver des zones humides, toute une biodiversité ; des zones qui constituent elles-mêmes, en créant des tourbières, des puits de carbone.
Mais ce n'est pas la même espèce, et d'ailleurs, on se méfie du castor canadien qui se reproduit beaucoup plus vite et quand il est introduit en Europe, en général, il s'impose. Donc l'espèce nord-américaine est chez nous sous surveillance.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte