Pour la troisième fois en sept mois, la Turquie a été victime d'un attentat terroriste. Mardi 12 janvier, c'est un quartier touristique de la ville d'Istanbul qui a été frappé par une explosion ayant causé la mort d'une dizaine de personnes, et fait 15 blessés. Si les informations ont mis un certain temps à arriver (les journalistes ne sont pas, dans un premier temps, autorisés à divulguer quoi que ce soit, ndlr), le président Recep Tayyip Erdogan a fait savoir qu'un kamikaze d'origine syrienne et affilié à l'État islamique était à l'origine de l'attentat.
Pour autant, un voile semble toujours persister sur ces informations qui n'ont trouvé écho dans aucune revendication de la part du groupe terroriste. Pour Dorothée Schmid, qui dirige le programme "Turquie contemporaine" de l'Institut français des relations internationales (IFRI), il s'agit bien du même procédé informatif qui avait été utilisé par les autorités lors des précédents de 2015.
"J'ai le sentiment que les autorités turques veulent sans arrêt garder la main sur l’interprétation des attentats, analyse ainsi l'invitée de RTL Grand Soir. Ça a été le cas l'année dernière sur les gros attentats qui ont eu lieu à Suruç au mois de juillet et à Ankara au mois d'octobre. Finalement, le gouvernement turc a décrété que ces attentats avaient été perpétrés par Daesh mais ils n'ont jamais été revendiqué".
Quelques heures après l'attentat, le gouvernement turc avait fait savoir que l'individu avait été identifié comme étant un ressortissant syrien né en 1988. Si le doute est permis sur la véracité de cette déclaration, c'est parce que certaines informations contradictoires circulent sur l'identité du kamikaze et sur sa nationalité. "On avait parlé dans un premier temps d'une femme kamikaze, apparemment il semblerait que ce soit un kamikaze. Alors le gouvernement avait parlé d'un Syrien, moi j'ai entendu dire que c'était un Saoudien proche de Daesh, a ainsi déclaré la spécialiste de l'IFRI au micro de RTL avant d'ajouter : "Je crois qu'il faut qu'on attende un petit peu que ça se décante pour être sûr de ces informations et savoir comment les interpréter".
L'État islamique, accusé d'être à l'origine de ce nouvel attentat, est quoi qu'il en soit tout désigné pour porter le chapeau. "C'est plus facile de désigner Daesh aujourd'hui parce qu'il y a un consensus politique anti-Daesh, mais aussi parce que la Turquie a été beaucoup accusée de complicité avec l'État islamique", conclut Dorothée Schmid.
Pour l'heure, si le bilan provisoire officiel des victimes n'a pas évolué, certains médias étrangers parlent de 11 victimes et de 15 blessés.
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