Les quatre suspects de l'attentat de Moscou qui a eu lieu vendredi 22 mars au soir, dans une salle de concert, ont été présentés au tribunal, dimanche 24 mars et incarcérés. L'État islamique au Khorassan a revendiqué l'attaque qui a fait 137 morts, selon le dernier bilan communiqué. Dans la salle du tribunal, les suspects sont apparus visiblement maltraités.
Le premier, Dalerdzhon Mirzoyev, était vêtu d'un survêtement bleu marine. Regard dans le vide, œil au beurre noir, il tenait à peine debout et s'appuyait sur la cloison vitrée de la cage dans laquelle il était enfermé. Un autre, Saidakrami Murodali Rachabalizoda, avait, lui aussi, le visage tuméfié et portait un large pansement sur son oreille droite. Au moment de son arrestation, il aurait pris une balle l'oreille. Autre explication, les enquêteurs lui auraient arraché pour lui faire avouer ce qu'il a fait.
Un troisième, Shamsidin Fariduni avait la partie gauche du visage gonflée. Il était déjà apparu dans une vidéo diffusée par les médias russes, agenouillé, bredouillant, tremblant. D'autres images publiées par des médias proches des services de sécurité l'avaient montré couché par terre, pantalon baissé, un fil électrique relié à ses parties génitales. Le dernier, Muhammadsobir Fayzov, les yeux fermés, était pratiquement inconscient. Vêtu d'un pyjama blanc, il est arrivé poussé par deux militaires dans une chaise roulante directement depuis l'hôpital.
Certains de ces suspects travaillaient en Russie. Le premier est un père de famille de quatre enfants et vivait à Novossibirsk, au sud de la Sibérie. Un deuxième, père d'un enfant de huit mois, était employé dans une usine de parquet au sud de Moscou. Enfin, celui qui a été présenté au tribunal dans une chaise roulante, âgé de 19 ans, était coiffeur. Au moins deux se sont exprimés en tadjik et ont eu besoin d'un interprète.
Même si l'État islamique a revendiqué l'attentat, pas question pour Vladimir Poutine de reconnaître la revendication de l'organisation terroriste. Ce serait avouer que des terroristes sont sur le sol russe, que les services de sécurité sont incapables de les neutraliser et que les États-Unis, qui avaient prévenu Moscou du risque d'attentat imminent, avaient raison.
La piste ukrainienne sert davantage le Kremlin : l'Ukraine est bien l'ennemi, l'agresseur de la Russie, ce qui justifie l'intervention des troupes russes au-delà de ses frontières et pourrait inciter le président russe à intensifier les frappes sur l'Ukraine.
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