Un an après le début de la guerre en Ukraine, la France a mené un exercice militaire de trois semaines en Champagne-Ardenne. Des simulations de conflits contre un ennemi appelé "Mercure", un état d'une puissance équivalente à la France, déterminé à gagner et à envahir le territoire. Sur le terrain, 12.000 soldats mobilisés, des drones, des avions, des chars, et aussi le fleuron de l'artillerie : les canons Caesar envoyés en Ukraine.
Le poste de commandement vient d'ordonner une offensive. Au sein du canon Caesar, sur le pas de tirs, quatre soldats déployés, les oreilles tendues vers le poste radio : "On attend que les chefs nous disent de tirer", raconte l'un d'entrer eux. Bien sûr, le tir est fictif, parce que même en tirant à blanc, la détonation du canon ferait exploser toutes les fenêtres aux alentours.
Deux minutes pour tirer douze obus, deux autres pour s'installer. C'est tout l'intérêt du canon Caesar, en plus de tirer à plus de 40 kilomètres, il est extrêmement rapide. Un avantage sur le front, car si on veut éviter des tirs ennemis, il faut être parti en six minutes.
Une trentaine de chars Leclerc ont également été déployés. Sur le front, impossible de rater ces monstres de 56 tonnes. Le capitaine Xavier y vit 24h/24 depuis trois semaines. À l'intérieur de son char, les cabines sont petites. Des cabines dans lesquelles son équipe passe des heures à se contorsionner dans un bruit assourdissant.
Chacun a sa tâche très précise : commander, conduire ou tirer. Ils sont trois par chars, trois à boire, manger et dormir sur place. En fait, tout dans cet exercice doit mettre le soldat en condition réelle : "On s'y croit vraiment, parce que tout est simulé. Très peu de choses sont considérées comme hors exercice. On part sur dix jours avec des milliers d'hommes, il y a plein de coordinations à avoir. C'est vraiment un exercice qui permet de voir comment une unité dure."
Un char Leclerc peut tirer en roulant, ce que ne savent pas faire beaucoup d'autres, comme les chars russes qu'on peut voir en Ukraine.
L'armée le martèle, cet exercice a été pensé avant le début de la guerre en Ukraine. Mais bien sûr, les soldats et le commandement suivent de près ce qui s'y passe, surtout pour en tirer des leçons. C'est ce que dit le général Frédéric Barbry, chargé des avions de combat : "Cela valide un certain nombre de nos concepts. La Brigade d'aéro-combat utilise des procédés de cols qui sont des vols tactiques, donc le plus près possible du sol. Privilégier également le vol de nuit, contrairement à ce qu'on a pu constater et voir des raids russes."
Des leçons donc, et se préparer à une guerre qui pourrait venir de l'est. En fait, tous ces combats, avec des chars, des canons, servent aussi à relancer des techniques que l'armée avait laissées de côté. Des techniques qui s'adapteront mieux à des terrains européens.
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