Les midterms, c’était il y seulement 24 heures, mais pas le temps de souffler, Donald Trump repart à l’attaque. Le président a sorti la sulfateuse ce jeudi 8 novembre contre deux de ses têtes de Turcs.
D'abord contre le correspondant de CNN d’abord, lors d’une conférence de presse extrêmement tendue, en direct sur toutes les grandes chaînes. Il y a eu aussi un échange très violent avec le correspondant de CNN à la Maison Blanche qui vient de perdre mercredi soir ses droits d’accès.
Mais l’information principale des dernières heures ici, c’est que Donald Trump a viré sur le champ, le matin après les élections, son ministre de la Justice.
Ce n’est pas simplement un remaniement ministériel mais un limogeage. Jeff Sessions avait pourtant été le premier élu important à le soutenir, dès l’été 2015. Mais il était devenu depuis mars 2017 le punching-ball préféré du président, qui l’attaquait régulièrement, sur Twitter, ou dès qu’il en avait l’occasion devant un micro. Il l’humiliait et l'insultait publiquement depuis plus d’un an et demi. Mais il n’osait pas pour l’instant le virer, avant les élections. C’est la première chose qu’il a faite dès le matin après le vote.
Qu’est ce qu’il reproche à son ministre de la Justice ? C’est de s’être très vite récusé dans l’affaire russe. Sessions ne voulait pas superviser les enquêtes du FBI sur une éventuelle collusion avec la Russie avant l’élection de Trump parce qu’il avait fait partie de l’équipe de campagne. Vous savez que les agences de renseignement ont acquis la conviction des la fin de 2016 qu’il y a eu des interférences russes dans l’élection pour peser sur le scrutin, faire élire Trump, ils sont convaincus que les ordres venaient du Kremlin. Et ce que la justice américaine cherche à établir dès le début du mandat de Trump, c’est si les équipes du nouveau président étaient en contact avec les Russes pendant la campagne, s’il y a eu "collusion".
Mais alors quel lien avec Sessions ? Comme il s’est récusé, c’est donc son adjoint qui s’est retrouvé en charge de l’affaire, qui a décidé de nommer un procureur spécial au printemps 2017, après le limogeage brutal du directeur du FBI. Depuis, ce procureur Mueller est le cauchemar du président, qui dénonce régulièrement une chasse aux sorcieres. Plusieurs de ses proches ou anciens collaborateurs sont déjà été poursuivis, parfois dans des affaires périphériques, mais qui le forcent à coopérer avec le procureur, certains ont plaidé coupable. Et le fils du président Don Jr pourrait bien être le prochain.
Le plus important, c’est que pour assurer l’intérim au ministre de la Justice, le président a choisi un homme qui a publiquement qualifié cette investigation de lynchage. L’opposition démocrate pense qu’il va chercher à étouffer cette enquête pour couper les pattes au procureur spécial. On ne sait pas si ce qu’il a trouvé, le rapport qu’il prépare, sera publié. Cela va être un sujet important ici ces prochains mois. C’est peut être l’avenir de Donald Trump qui est en jeu.
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