Face au réchauffement climatique, de nombreux secteurs opèrent un virage à 360 degrés pour s'adapter et limiter les impacts sur l'environnement, notamment l'agriculture. La politique agricole européenne se dirige en effet vers une évolution très importante, selon Jean-Marie Séronie, président de Champs d’avenir. "Avec le pacte vert, l'Europe a l'ambition de devenir un continent neutre sur le plan climatique d'ici 2050", poursuit l'agroéconomiste.
L'objectif de ce pacte vert est de ne pas émettre plus de CO2 que ce qu'on est capable de capturer. Un intérêt majeur pour le secteur, puisque les Européens ne pourront, d'ici trente ans, émettre qu'à hauteur de ce que l'agriculture, la forêt et les océans sont capables de neutraliser comme carbone.
"Il y a un vrai projet politique et nous voulons être les pionniers dans le monde", indique Jean-Marie Séronie. Pourtant, cette ambition pourrait avoir deux conséquences principales : la diminution de la production et l'augmentation des prix. "Il faut aussi avoir une politique qui prend ça en compte", admet-il.
Des conséquences sont aussi à prévoir dans le secteur de l'import-export car le risque est "qu'en augmentant nos prix, on importe davantage". Face à cet éventuel scénario, l'Europe protège petit à petit ses frontières, notamment avec la taxe carbone. "Je pense que l'on mettra des protections sur les produits", relate le président de Champs d'avenir, comme pour la viande de veau aux hormones, dont l'interdiction en Europe figure dans les accords internationaux.
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