Nouveau rebondissement dans l'affaire Khashoggi. Des révélations du New York Times relancent en effet le débat sur le rôle du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, perpétré le 2 octobre 2018 dans le consulat saoudien d'Istanbul, en Turquie.
Selon le journal américain, le jeune et puissant dirigeant du royaume, surnommé "MBS", avait dit en 2017 à un proche conseiller, Turki Al-Dakhil, qu'il utiliserait "une balle" contre le journaliste saoudien s'il ne rentrait pas en Arabie saoudite et ne mettait pas en sourdine ses critiques à l'égard du régime.
Cette conversation, qui date de septembre 2017, a été interceptée par le renseignement américain, rapporte le quotidien, citant des responsables américains et étrangers. Un an plus tard, Jamal Khashoggi, qui collaborait notamment avec le Washington Post et résidait aux États-Unis,était tué et démembré par un commando d'agents saoudiens venus depuis Ryad.
Un échange très embarrassant pour le prince hériter saoudien, alors que Donald Trump doit justement désigner et punir les responsables de cet assassinat. Le 10 octobre dernier, un groupe de sénateurs américains, républicains et démocrates avait en effet activé une loi qui oblige le président américain à dire au Congrès, dans un délai de 120 jours qui prend fin ce vendredi 9 février, quels ressortissants étrangers il considère responsables de cet assassinat, et à prendre, le cas échéant, des sanctions à leur encontre.
L'administration Trump affirme ne pas disposer de preuve irréfutable de l'implication directe du dirigeant saoudien, bien que les sénateurs, après avoir été informés à huis clos à l'automne des conclusions de la CIA, aient assuré avoir été confortés dans leur mise en cause du prince héritier.
La rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires a de son côté affirmé jeudi 7 février détenir des "preuves" montrant que le meurtre avait été "planifié et perpétré par des représentants de l'État d'Arabie saoudite". Ryad dément de son côté catégoriquement toute responsabilité de Mohammed ben Salmane, et l'administration Trump a clairement fait savoir que l'alliance "stratégique" avec l'Arabie saoudite était, quoi qu'il en soit, prioritaire.
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