Accord entre Kiev et Washington : Poutine acceptera-t-il la trêve proposée par l'Ukraine ?

Kiev et Washington se sont accordés sur une trêve de 30 jours avec la Russie, englobant terre, mer et air. Cette initiative, discutée en Arabie Saoudite, a permis de relancer l'aide américaine à l'Ukraine, malgré les réticences persistantes du Kremlin.

Vladimir Poutine

Crédit : RAMIL SITDIKOV / SPUTNIK / AFP

UKRAINE - Que peut-on attendre de Poutine ?

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Changement d'atmosphère entre Américains et Ukrainiens. Les deux pays se sont finalement mis d'accord pour proposer une trêve à la Russie, lors d'une réunion en Arabie saoudite. Cet accord va plus loin que la proposition ukrainienne posée sur la table mardi matin, puisque la trêve de 30 jours concernerait non seulement les airs et la mer, mais aussi toute la ligne de front, plus de 1.000 km de long.

Pas de précision sur une zone démilitarisée, pas de précision non plus sur Kursk, cette région russe où les Ukrainiens ont réussi une percée. Mais le cessez-le-feu a permis d'obtenir la reprise de l'aide américaine, c'est l'essentiel. Les négociateurs américains présents mardi à Djeddah n'ont pas abandonné l'Ukraine, contrairement aux menaces formulées il y a 10 jours par Trump et J.D. Vance dans le bureau ovale.

Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, a adressé un message au Kremlin. "Le meilleur geste que pourraient faire les Russes est de dire oui, oui à la proposition ukrainienne de cesser le feu, d'arrêter les tirs, les combats, de venir à la table des négociations. S'ils le font, c'est le meilleur signe de bonne volonté", a-t-il déclaré.

Moscou pas disposé à céder

La Russie n'est pas encore disposée à céder à cette trêve. Le Kremlin évoque toujours une paix conforme à ses intérêts, c'est-à-dire avec un changement de régime à Kiev et le contrôle du territoire ukrainien. Steve Witkoff, le négociateur de Trump, est attendu demain à Moscou. Il pourrait notamment proposer une levée des sanctions sur le pétrole russe, pour convaincre Poutine.

Coté français, les députés vont débattre mercredi après-midi d'une résolution pour une aide renforcée à l'Ukraine et pour l'utilisation des avoirs russes qui ont été gelés. C'est un texte de principe donc qui ne serait pas contraignant. Marine Le Pen a déjà annoncé que le RN ne le voterait pas.

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