Depuis plusieurs jours, des carcasses de phoques, de poulpes, d'oursins et bien plus encore recouvrent la côte de la péninsule du Kamtchatka, à l'ouest de la Russie, entre le Japon et l'Alaska. L'organisation Greenpeace a donné l'alerte, "une catastrophe écologique s'est produite au Kamtchatka".
Des habitants de la péninsule ont constaté la présence d'impressionnantes quantités d'animaux marins morts sur les plages de l'océan Pacifique, et souffert de brûlures et de vomissements au contact ou près de l'eau. Des scientifiques venus mesurer l'ampleur des dégâts constatent un "désastre environnemental", qui aura "des conséquences à long terme".
"À une profondeur de 10-15 mètres, il y a une mort massive de benthos (organismes vivant au fond des mers), 95% sont morts", a déclaré Ivan Oussatov, chercheur à l'Institut de géographie du Pacifique, cité dans un communiqué des autorités, au cours d'une réunion avec le gouverneur du Kamtchatka.
Les autorités constatent désormais une nappe de pollution de 40km de long et de 30 à 100 mètres de large. Selon un communiqué de l'Université fédérale d'Extrême-Orient, qui mène des recherches sur ce désastre, cette bande de pollution "ne se désintègre pas et se déplace progressivement vers le sud [...] sans diminuer de taille".
L'origine de cette "mousse suspecte" de couler "vert foncé" reste à déceler. Le mercredi 7 octobre, les autorités russes ont ouvert une enquête pour "violation des règles de gestion des substances et déchets dangereux pour l'environnement" et "pollution marine", affirmant que les premiers échantillons indiquaient la présence "d'un polluant dont la consistance est proche du pétrole industriel ou d'une autre substance contenant des composants huileux".
Si les autorités n'excluent pas un phénomène "naturel", d'autres experts interrogés par le journal Novaïa Gazeta et l'agence de presse publique RIA Novosti avancent l'hypothèse d'une fuite de carburant de fusée extrêmement toxique, l'heptyle, provenant peut-être d'une installation militaire. Cette théorie a toutefois été réfutée par le gouverneur qui a déclaré que les échantillons prélevés pour l'instant étaient "négatifs pour l'heptyle".
Selon de premiers résultats publiés jeudi par l'agence fédérale environnementale, les échantillons prélevés sur la plage contenaient "un niveau d'ion phosphate de 10,8 fois supérieur à la norme, de fer 6,7 fois supérieur et de phénol 2,9 fois supérieur à la norme", tout en précisant que cela prendrait plus de temps de découvrir les éléments les plus toxiques.
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