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Réduire la pollution de l'air devient urgent
Selon une étude, réduire la pollution de l'air aux niveaux recommandés par l'OMS éviterait la mort de plus de 50.000 personnes par an en Europe.
Pendant le deuxième confinement, Paris a connu un pic de pollution aux particules fines.
Crédit : Thomas COEX / AFP
Chaque année, la pollution de
l'air tue plus de sept millions de personnes dans le monde et provoque de
nombreuses maladies. Il devient urgent d'agir. Selon une étude, réduire la pollution de l'air aux niveaux recommandés par l'OMS pourrait permettre
d'éviter plus de 50.000 morts par an en Europe.
Le seuil recommandé par l'OMS pour
les particules fines PM2,5 est de 10 microgrammes/m3 en moyenne annuelle et
pour le dioxyde d'azote (NO2) de 40 mg/m3 en moyenne annuelle. La nocivité des
particules fines pour la santé est avérée, en particulier en milieu urbain
(mortalité et maladies cardiovasculaires et respiratoires, troubles de la
grossesse et de la croissance du fœtus...).
L'étude, parue dans le Lancet
Planetary Health Journal, a calculé les morts prématurées liées à ces deux
polluants dans 1.000 villes européennes. Respecter les recommandations de l'OMS
permettrait ainsi d'éviter 51.213 morts prématurées par an.
84% de la population des villes trop exposée
Cette étude "montre que de
nombreuses villes n'en font toujours pas assez pour s'attaquer à la pollution
de l'air", estime Mark Nieuwenhuijsen, de l'Institut de Barcelone pour la
santé globale (ISGlobal).
En moyenne, 84% de la population
dans les villes est exposée à des niveaux supérieurs à ceux recommandés par
l'OMS pour les PM2,5 et 9% pour le NO2.
Pour Sasha Khomenko, co-auteur de
l'étude, il est important de mettre en place des mesures adaptées aux
conditions locales, vu les variations dans les niveaux de pollution. Les
changements à mener concernent le trafic routier, l'industrie, les aéroports,
les ports, mais aussi le chauffage au bois et au charbon.
