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Le CAC 40 est l'indice phare de la Bourse de Paris
Crédit : AFP / Archives, Thomas Samson
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Cela n'a pas traîné. L'annonce du vote de confiance du gouvernement Bayrou a été sanctionnée immédiatement par les marchés financiers. Lundi, à 15h53, quelques minutes avant le début de la conférence de presse de François Bayrou, le CAC 40 était à 7.935 points.
Une séance stable et tranquille de fin de mois d'août. À 17h16, dans la foulée de la prise de parole du Premier ministre et l'annonce du vote de confiance, la bourse de Paris a chuté à 7.839 points. 100 points en 90 minutes, c'est beaucoup.
Les marchés ne redoutent pas une nouvelle crise politique, ils en sont persuadés. Pour la bourse, il n'y a plus de gouvernement le 8 septembre au soir, une crise sociale possible le 10 et un nouveau budget 2026 repousser aux calendes grecques. On risque donc d'avoir des séances mouvementées dans les prochains jours.
Les investisseurs vont vendre les entreprises qui sont trop exposées à la commande publique. Lundi, le bâtiment a souffert avec Vinci (-5,81%), Bouygues (-4,49%) ou Saint-Gobain (-3,34%) tout comme le traitement de l'eau qui dépend des collectivités locales tel que Véolia (-3,82%). Une crise budgétaire se profile également. Les principales banques ont perdu entre 3 ou 4%. Les marchés se repositionnent.
Par ailleurs, depuis l'annonce de François Bayrou, la France emprunte plus cher. Elle décroche vis-à-vis de l'Allemagne mais aussi de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal. Dans les prochains jours, elle empruntera à des taux supérieurs à ceux du cancre de la classe : l'Italie. Dans 15 jours, la France va devenir le bonnet d'âne de l'Europe.
Pour le moment, il n'y a aucune conséquence sur le quotidien des Français. Mais, à chaque fois, que la note de la France se dégrade, on se rapproche du moment où l'on va devoir demander des efforts bien plus importants que supprimer deux jours fériés. Le diagnostic établi par le Premier ministre le 25 août est juste économique. Sauf que François Bayrou fait de la politique et cela risque d'aboutir à l'austérité : baisse des pensions de retraites, des salaires des fonctionnaires, hausse de la TVA et des impôts.
Nos voisins européens vont l'exiger et pas uniquement l'Allemagne. Tous les pays du "Club Med" (Portugal, Espagne, Grèce, Italie) ont fait des efforts sauf la France. Et leur situation est aujourd'hui meilleure que la notre. Une nouvelle crise politique chez nous risque donc d'être arbitrée par nos voisins, par les agences de notation ou par le FMI.
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