Un scandale incroyable a éclaté au États-Unis, sur les admissions dans les plus prestigieuses universités du monde. Des parents fortunés, des acteurs, des financiers, des patrons ont littéralement payé l'entrée de leur enfants dans les meilleures formations supérieures américaines, alors qu'en principe ces établissements sont extrêmement sélectifs, et n'acceptent que les élèves les plus brillants.
Il s'agit des universités de Californie, de Yale, de Stanford et de Georgetown : tout simplement les plus grandes. Comme si l'on avait payé pour rentrer à Polytechnique ou à HEC. Les parents concernés sont par exemple l'un des dirigeants du fonds d'investissement TPG, ou l'une des actrices vedette de la série Desperate Housewives.
Le procès verbal de l'enquête du FBI est édifiant. 25 millions de dollars de pots-de-vin ont été payés à un intermédiaire, qui soudoyait lui-même les examinateurs ou bien truquait les dossiers sportifs des élèves, pour les faire passer pour des footballeurs ou des hockeyeurs hors pair, ce qui leur permettait d'accéder aux écoles concernées.
Une enquête qui corrobore un livre tout récent publié par un journaliste du Guardian, Daniel Golden, qui a reçu le prix Pulitzer pour ses révélations montrant que l'élite richissime américaine achète désormais les diplômes de ses enfants dans ces établissements, en échange de donations faites, avec avantage fiscal conséquent, aux universités elles-mêmes. Le gendre de Donald Trump aurait été admis à Harvard peu après une donation de deux millions et demi de dollars de son père faite au Collège de Boston.
À défaut de pouvoir affirmer avec aplomb que le système est gangrené par la corruption, on peut dire néanmoins qu'il y a des voies d'accès scandaleuses. Et d'autant plus choquantes que les tests pour les candidats normaux sont très difficiles. Et que l'accès à ces formations d'élite représente un sacrifice considérable pour la classe moyenne américaine. À cause des frais de scolarité des écoles et universités, entre 30.000 et 70.000 euros par an.
Et c'est un prix qui a progressé de 11% par an depuis le début des années 2000, bien plus que l'inflation, bien plus que l'immobilier, sous l'effet d'investissements massifs qui ont été effectués pour séduire les étudiants du monde entier. Investissements faits dans l'immobilier et dans les professeurs, dont les salaires ont littéralement explosé, ils atteignent couramment 150.000 à 200.000 euros par an.
Rien avoir en effet avec notre université qui se paupérise. Les subventions publiques diminuent, il y a bien des donations mais elles restent modestes, et les droits d'entrée sont beaucoup plus faibles. Pour une licence à la Sorbonne par exemple, c'est 406,10 euros, assurance maladie comprise. C'est-à-dire la moitié du prix d'un Iphone. Pire, les syndicats étudiants se battent bec et ongles contre un projet du gouvernement qui veut, à juste titre, faire payer un peu plus les étudiants étrangers. On n'est pas près de voir nos universités sortir du dénuement.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte