+2,09%. C'est la hausse du coût de la vie étudiante enregistrée par l'Union nationale des étudiants de France (Unef), selon une étude révélée par RTL et nos confrères du JDD, dimanche 20 août. Concrètement, cela représente trois fois l'inflation. Invitée de RTL dimanche 20 août, Lilâ Le Bas, présidente du syndicat étudiant, explique ce à quoi cela correspond dans les faits. "Dans de nombreuses villes universitaires, les prix du logement et du transport augmentent. Face à cela, (il y a) un système d'aides sociales, qui n'augmente pas pour des étudiants toujours plus précaires."
Par exemple, un étudiant parisien, qui ne bénéficie pas de bourse, a des frais de base estimés à 1.200 euros par mois. "72% des étudiants sont exclus du système d'aides sociales. La seule solution qui leur reste est de se salarier à côté de leurs études. Le salariat étudiant, première source de financement des études, est la première cause d'échec à l'université. Le système d'aides sociales ne correspond pas aux besoins des étudiants."
Dans le détail, le coût du logement est en hausse dans 37 villes universitaires. Les loyers des petites surfaces, "principalement occupées par les étudiants" sont en première ligne : plus de 2% à Reims, Paris et Le Havre, plus de 4% à Evry, Perpignan ou Grenoble, +5% à Chambéry et même un bond de près de 8% à Limoges. Les loyers ne baissent qu’à Lille, Toulon, Caen et Saint-Étienne. "Aujourd'hui, c'est un parcours du combattant entre le prix des loyers, la recherche d'un garant, la taxe d'habitation à payer à la fin de l'année", dénonce la présidente de l'Unef, qui s'offusque également contre la politique de certaines collectivités qui augmentent le coût du transport public. "À force de faire des économies et de prendre de l'argent dans la poche des étudiants, des poches déjà vides, cela précarise les étudiants."
La polémique, née après les propos de la députés REM Claire O'Petit, autour des 5 euros de baisse des Allocations pour le logement n'a pas apaisé la colère des étudiants vis à vis de la majorité et du gouvernement. L'Unef n'exclut pas des actions à la rentrée pour se faire entendre sur la question de la précarité étudiante.
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