Transparence des salaires : ce qui va changer pour les entreprises

Une directive européenne va imposer d'ici à deux ans aux entreprises plus de transparence sur les salaires afin de les contraindre à être plus équitable dans les rémunérations. Dès 2026, un employé pourra demander à son patron la moyenne des salaires de ses collègues au même poste. Si les écarts de rémunération sans justification dépassent 5%, l’entreprise risque une amende. Les services RH devront donc pouvoir expliquer, avec des critères objectifs, les salaires de tous les collaborateurs.
 
L'idée est de réduire les écarts, notamment entre les hommes et les femmes : dans l’Union européenne, les écarts de salaires entre les femmes et les hommes sont encore de 13%. En France, à poste équivalent c’est 4%. La moitié des entreprises n’a pourtant jamais entendu parler de cette directive d'après une étude du cabinet de recrutement Michael Page. Et parmi celles qui sont au courant, 6 sur 10 confient devoir adapter leur politique de rémunération. 

Certaines entreprises prennent les devant

Si de nombreuses entreprises ne sont pas prêtes, d’autres, à l’inverse, ont pris les devants. C'est le cas d’Ethikdo, entreprise de cartes-cadeau écoresponsables et solidaires. Le dirigeant Séverin Prats a mis en place une grille très précise pour définir les rémunérations. Ce qui va faire le salaire, en plus d’un socle commun, c’est le niveau d’autonomie et la contribution au collectif.
  
Résultat, plus aucune négociation salariale. C’est un comité composé de salariés qui valide les passages de niveaux. Comme chez EthiKdo, toutes les entreprises de plus de 100 salariés devront être capable, au plus tard, en juin 2026, d’expliquer la construction de leurs rémunérations et donc limiter à 5% les écarts non justifiés.