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Trains Ouigo : retour sur 10 ans d'un succès fou
Le 2 avril 2013 s'élançait le premier train Ouigo. Dix ans plus tard, le train low cost a trouvé son public.
Un train low-cost Ouigo de la SNCF, à la Gare de Lyon à Paris le 19 février 2013 (image d'illustration).
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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Il y a dix ans s'élançait le premier train Ouigo, un pari pour la SNCF qui voulait faire concurrence aux avions low cost et qui n'avait que le TGV à proposer jusque là. Avec 24 millions de passagers en 2022, et 115 millions depuis le début, l'offre a trouvé son public. RTL est allé à la rencontre des passagers qui ont choisi ce train pour voyager. Ils sont plusieurs centaines à attendre leur Ouigo en direction de Lyon ou Marseille depuis Paris.
L'une des voyageuses, Juliette, explique : "Je le prends, à peu près deux à quatre fois par mois. Je paye environ 50 euros." Elle a choisi Ouigo pour son prix, moins cher que les TGV Inouï. Idem pour Inès, 24 ans : "Je le prends souvent pour venir à Paris. Les TGV sont excessivement chers, et je trouve que c'est une bonne alternative."
D'autres voyageurs sont moins enthousiastes. Coline par exemple ne le prend pas par gaîté de cœur, mais parce que son train "a été supprimé avant-hier." Elle évite les Ouigo, "parce que c'est du bétail". Il y a effectivement moins d'espaces que dans un TGV Inouï, et pas de voiture-bar, pour pouvoir transporter 1.268 passagers au lieu d'environ 1.000 pour un Inouï.
Lors de leur lancement, les Ouïgo avaient déjà reçu de telles critiques, notamment de Gilbert Garrel, alors leader de la CGT cheminots, qui qualifiait le projet de "train de troisième classe." Pour le directeur de TGV Intercité Alain Krakovitch, les objectifs sont atteints avec "un client sur deux qui voyage à grande vitesse pour moins de 25 euros." Il espère pour les prochaines années que les Ouigo assurent "plus de 25%" du trafic à grande vitesse.
