À quelques heures d'une rencontre avec son homologue grec, le ministre des Finances Michel Sapin a répété ce dimanche qu'il était ouvert à des discussions mais qu'une annulation de la dette grecque était à exclure.
Invité du Supplément sur Canal +, le ministre a déclaré "on peut discuter, on peut reporter, on peut alléger mais on n'annule pas", alors que le nouveau gouvernement grec veut négocier avec ses créanciers pour alléger le fardeau de sa dette. "Cela me paraît légitime" de vouloir négocier, a-t-il néanmoins ajouté.
Le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis est en France et doit rencontrer Michel Sapin aux alentours de 17h, ainsi que le ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Il se rendra ensuite à Londres et Rome, mais n'a jusqu'ici pas prévu de passer par Berlin, la capitale la plus intransigeante face à Athènes.
Les premiers échanges avec ses partenaires européens ont été tendus. Le programme d'austérité mené en Grèce est "très mauvais pour toute l'Europe", a affirmé Yanis Varoufakis dans un entretien publié dimanche à l'hebdomadaire grec To Vima.
"N'oublions pas que tout ceci n'est pas qu'une crise grecque. Nous avons l'Italie dont la dette n'est pas viable, la France qui sent le souffle de la déflation sur sa nuque, même l'Allemagne est entrée en déflation", dans une phase de baisse des prix, a déclaré le ministre.
La Grèce supporte une dette publique de 315 milliards d'euros, soit l'équivalent d'environ 170% de son Produit intérieur brut (PIB).
C'est en faisant campagne notamment sur une renégociation de cette dette que Syriza, le parti de gauche radicale du nouveau Premier ministre Alexis Tsipras, a remporté les élections législatives dimanche dernier.
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