Ryanair va faire payer 100 euros les passagers qui arrivent moins de 40 minutes avant leur vol

Les voyageurs qui aiment partir à la dernière minute vont devoir revoir leur stratégie, surtout s’ils prennent un vol avec Ryanair cet été. La compagnie aérienne low-cost, célèbre pour ses tarifs attractifs mais ses services limités, a décidé d'instaurer une nouvelle règle qui risque de faire parler. À partir du 1er mai, Ryanair imposera une amende de 100 euros à tous ceux qui arriveront à l’aéroport sur le fil, même si vous ne ratez pas votre vol. Cette amende sera appliquée si les passagers ne s'enregistrent pas plus de 40 minutes avant le décollage.

Cette nouvelle mesure fait partie de l’initiative de la compagnie pour réduire les retards de ses vols. En imposant cette règle stricte, la compagnie espère fluidifier le processus et ainsi réduire le nombre de retards de ses avions. Et si cette règle ne suffisait pas, la menace d’une amende viendra sûrement encourager les voyageurs à arriver à l’aéroport bien plus tôt. 

Ce n’est pas la seule nouveauté apportée par Ryanair. À partir de cette même date, la compagnie n’acceptera plus les cartes d'embarquement papier. Désormais, les passagers devront absolument utiliser l’application mobile de Ryanair pour obtenir leur carte d’embarquement numérique. Si vous choisissez d'imprimer votre carte, soyez assuré que cela ne sera pas accepté à l'embarquement. 

Une situation qui se complique en France : Ryanair et la "taxe de solidarité"

Ryanair n'est pas la seule compagnie à faire face à des changements importants en France. La compagnie irlandaise a récemment exprimé son mécontentement face à l’augmentation de la "taxe de solidarité sur les billets d’avion" imposée par le gouvernement français. Cette taxe a été multipliée par trois, ce qui pourrait réduire de manière significative le nombre de vols opérés par Ryanair en France. La compagnie a d'ailleurs évoqué la possibilité de diviser par deux le nombre de vols dans l'Hexagone. Cette situation pourrait particulièrement toucher les aéroports régionaux, dont l’activité repose presque exclusivement sur les compagnies aériennes low-cost. Des aéroports comme ceux de Vatry, Limoges, Perpignan, ou Beauvais pourraient voir leur activité réduire drastiquement. 

La montée des coûts : une tendance chez les compagnies low-cost

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Ryanair n’est pas la seule compagnie aérienne à augmenter ses frais pour tenter de compenser ses coûts. D'autres compagnies low-cost, telles que easyJet et Transavia, multiplient les frais supplémentaires pour maximiser leurs profits. En plus des bagages en soute qui sont désormais une option payante, même les bagages cabine peuvent maintenant coûter plusieurs dizaines d’euros supplémentaires. Transavia, par exemple, a ajouté cette option l'année dernière, augmentant encore les coûts des passagers qui souhaitent voyager léger mais avec plus de commodités.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Certaines compagnies, comme easyJet, ont même imposé des frais pour le choix des sièges, une mesure qui devient de plus en plus courante, même chez des compagnies plus traditionnelles comme Air France. Depuis février, Air France a commencé à facturer des services qui étaient auparavant inclus dans le prix du billet, tels que les collations et les sandwichs à bord.

Les autres mesures envisagées (et abandonnées) par Ryanair

Ryanair a longtemps été à l'avant-garde des initiatives visant à réduire les coûts. À un moment donné, la compagnie avait même envisagé de faire payer les passagers obèses, une idée qui a heureusement été abandonnée, tout comme l’idée de sièges debout ou de rendre l’utilisation des toilettes à bord payante. Ces mesures extrêmes ont été jugées trop controversées et inacceptables par le public, mais elles montrent jusqu'où les compagnies low-cost peuvent aller pour réduire leurs coûts et augmenter leurs revenus.