Le gouvernement a choisi de faire travailler les Français plus longtemps. L'âge de départ à la retraite passera de 62 à 64 ans d'ici 2030, a annoncé la Première ministre Élisabeth Borne lors de la présentation du projet de réforme des retraites, mardi 10 janvier à Paris. Avec cette réforme, il faudra donc travailler plus et cotiser plus, car le texte prévoit d'augmenter aussi progressivement la durée de cotisation pour atteindre 43 annuités en 2027.
La retraite à 64 ans, c'est pour quand ? Dans 7 ans, exactement. En 2030, il sera possible de partir à la retraite à partir de 64 ans. Le repère, c'est à partir de la génération née en 1968. Mais attention, ce sera progressif, d'ici là pour passer de 62 ans à 64 ans. Chaque génération devra travailler 3 mois de plus. Ça commence dès cette année pour les personnes nées en 1961. Autre disposition du texte, il faudra cotiser 43 ans désormais. Aujourd'hui, c'est 42 ans et ça va passer à 43 ans d'ici 2027. Là aussi, ce sera progressif. Un trimestre de plus tous les X ans.
L'exécutif insiste beaucoup sur l'aspect de justice sociale de la réforme. La pension minium de retraites est portée à 1.200 euros. Soit 85% du SMIC. On parle en brut, parce qu'il y a des cotisations sociales, notamment la CSG. Et le calcul varie en fonction de l'âge des retraités. Ça fait un peu moins de 1.200 euros tous les mois pour tous les retraités avec une pension minimale dès cette année. Mais attention. Pour en bénéficier, il faudra avoir cotisé le nombre de trimestres nécessaires sur une carrière complète. Le piège de cette annonce, c'est que souvent, les petites retraites sont souvent des personnes qui ont souvent des carrières hachées et n'atteindront pas les 1.200 euros brut.
Autre sujet, l'emploi des seniors. Bruno Le Maire a tapé du poing sur la table mardi en soulignant le taux d'emploi des seniors, "un gâchis d'humanité collectif révoltant", selon lui. Pour y remédier, le gouvernement a annoncé la création d'un index mesurant l'emploi des seniors qui devra être mis en place obligatoirement pour les entreprises de plus de 1.000 salariés dès cette année et en 2024 pour celles de plus de 300 salariés. Et ce, afin de "valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises", a expliqué Élisabeth Borne.