Pourquoi 130 restaurants Courtepaille vont fermer

Le tribunal de commerce de Nanterre arrêtera officiellement ce mardi 20 juin le rachat de Courtepaille. Un sauvetage très amer puisqu’il se fait au prix fort : plus de 130 établissements vont fermer et environ 1.500 salariés vont être licenciés.

Depuis la crise sanitaire, ce groupe populaire et familial ne trouve pas la formule pour s'en sortir. Sachant que les restaurants d'autoroute de Courtepaille étaient déjà fragilisés par la crise des gilets jaunes, les ronds-points qui ont été bloqués, c'étaient les portes d'entrée de la chaîne. Image vieillissante, concept dépassé, concurrence des plateformes de livraison... Le groupe, déjà racheté fin 2020, souffre depuis de l'inflation. 

Les clients de Courtepaille, c'est typiquement la classe moyenne qui fait des arbitrages à cause de la montée des prix. Celle qui sacrifie un dîner au restaurant, qui va se faire des sandwichs pour la route des vacances plutôt que de s'arrêter déjeuner. Le chiffre d'affaires continue de dégringoler. La valse des directions depuis dix ans n'a pas aidé non plus au renouveau de la marque.

Tout l'inverse d'Hippopotamus, par exemple. Dans les mêmes difficultés il y a quelques années, la chaîne concurrente a su rafraîchir son image en insistant sur l'origine française de ses viandes Label rouge, en annonçant un partenariat avec une startup spécialisée dans la viande végétale. 

Après l'annonce du tribunal de commerce de Nanterre aujourd'hui, la fermeture de 130 des 200 Courtepaille sera définitive. Un coup terrible à ce qu'on a longtemps surnommé une success story à la française.