Entre 500.000 et 700.000 véhicules n’auront pas passé un contrôle technique en 2019 alors qu’ils auraient dû. C’est le cri d’alarme que tirent les professionnels de l’automobile, en particulier les responsables des centres de contrôle technique. Parmi ces responsables, Karine Bonnet, la présidente du réseau Dekra.
"C'est du jamais vu dans la profession. On a parlé des défaillances critiques qui présentent un danger immédiat mais on sait que le facteur humain dans les accidents est prépondérant. Alors si, en plus, nous sommes à bord d'un véhicule qui freine mal ou qui éclaire mal, cela peut conduire à un accident", prévient Karine Bonnet.
"Les contrôles techniques sont devenus plus exigeants. Nous avons introduit en mai 2018 cette notion de défaillance critique. Désormais vous avez 24 heures pour faire réparer les défaillances technique", poursuit la responsable du réseau Dekra.
En juillet dernier, on a annoncé que le contrôle serait plus exigent pour les véhicules diesel. "On est passé de moins de 1% à près de 3% de véhicules diesel mis en défaut pour la pollution. C'est une question de santé publique de contrôler davantage".
Pour Karine Bonnet, les automobilistes ne boudent pas les contrôles techniques à cause du prix du contrôle technique, fixé à 70 euros tous les deux ans. C'est surtout "le prix des réparations induites par une contre-visite qui freinent les automobilistes à passer un contrôle technique", souligne-t-elle.
Ne pas réaliser son contrôle technique peut se solder d'une amende de 135 euros, qui peut être majorée jusqu'à 750 euros. Pour l'instant, il n'y aura pas de changement réglementaire prévu pour l'année 2020.
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