Les indicateurs épidémiques ne sont pas bons dans plusieurs villes comme Paris, Lyon, Lille ou encore Toulouse. Ils ont franchi le seuil de l’alerte maximale dans plusieurs de ces métropoles, entraînant la fermeture des bars, et un protocole sanitaire renforcé dans les restaurants. Mais les bars et les restaurants sont-ils vraiment des lieux de contamination ?
On a dénombré une cinquantaine de clusters dans les bars et restaurants rien que la semaine dernière, selon Santé Publique France : 40 dans les restaurants, 10 dans les bars. Il s'agit de cas groupés chez les employés des établissements, les serveurs, les cuisiniers, etc.
Les contaminations qui concernent les clients sont classées dans la catégorie "rassemblements temporaires de personnes" : sur les 311 repérés depuis mai, 10 l’ont été dans les bars.
Les clusters sont beaucoup plus difficiles à remonter que dans un mariage ou une fête où l’on connaît les invités : les restaurants n’ont pas forcément les coordonnées des clients. Dans les bars, on ne connaît pas toujours le nom des personnes avec qui l’on a discuté : ce chiffre de 10 est donc forcément sous-estimé.
Mais tous les médecins, les scientifiques sont unanimes pour dire que ce sont des lieux à risque, les derniers finalement où l’on ne porte pas de masques. Dans un bar, l’heure avançant, la musique est plus forte, on doit parler plus fort, plus près de son voisin, on projette plus de gouttelettes potentiellement contaminées. On est debout, l’un contre l’autre, un verre à la main.
Deux types d’étude le confirment : une étude chinoise qui portait sur les circuits de climatisation et d’autres sur les clients eux-mêmes. L’étude chinoise montre qu'une personne malade dans un restaurant peut contaminer d’autres clients à l’opposé de la salle à cause des systèmes de climatisation qui propagent des gouttelettes sur plusieurs mètres, et ce, quel que soit le nombre de personnes dans le restaurant.
La dernière étude en date, un travail américain, a été publiée en septembre. Elle porte sur plus de 300 personnes venues se faire dépister. Conclusion : les personnes infectées étaient 2,8 fois plus nombreuses à être allées dans un restaurant, 3,9 dans un bar. Le risque est donc considérablement accru.
Mais ce sont loin d'être les seuls lieux à risque. Les universités et les lycées représentent un tiers des clusters en cours d’investigation : 40 foyers à la fac rien qu’à Paris selon Anne Hidalgo. D’autres mesures seront sans doute annoncées ce lundi 5 octobre.
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