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Nucléaire : l'EPR finlandais, un chantier maudit pour Areva ?

ÉDITO - La mise en service de l'EPR à Olkiluoto (OL3) est désormais prévue en 2019, et non plus à la fin 2018.

Le chantier de l'EPR finlandais, en 2010
Le chantier de l'EPR finlandais, en 2010
Crédit : AFP / Archives, Anne Hautefeuille
Nucléaire : l'EPR finlandais, un chantier maudit pour Areva ?
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Nucléaire : l'EPR finlandais, un chantier maudit pour Areva ?
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Loïc Farge
Loïc Farge
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En repoussant au deuxième semestre 2019 ses premières productions d'électricité en Finlande, le retard de ce réacteur EPR (dit de "troisième génération") se chiffre désormais à dix ans. Avec un devis qui a été multiplié par trois et des suites financières très incertaines, puisque le commanditaire finlandais Teollisuuden Voima (TVO) réclame aux Français 2,6 milliards d'euros de dédommagements pour retards et surcoûts. De son côté, Areva revendique 3,4 milliards pour les même motifs en raison de contrôles défaillants des autorités finlandaises.

Pour l'instant, la balance pencherait du côté d'Helsinki où l'on s'étonne que l'EPR chinois, lancé plus tard et qui a lui aussi connu quelques déboires, soit très proche de sa mise ne service. En clair, l'électricien finlandais se demande si Areva a encore les ressources humaines et techniques pour redresser la barre.

Cela ne remet pas en cause l'EPR de Flamanville. EDF, qui pilote directement ce chantier, vient de confirmer qu'elle apercevait le bout du tunnel et que l'EPR national serait en état de marche en 2019. Avec un retard de sept ans et un coût final proche de 11 milliards. Là encore très au-delà du budget initial, puisqu'il sera trois fois supérieur aux prévisions initiales.

Le seul point positif de ces avatars industriels, c'est que la mise en route de l'EPR devrait coïncider avec la mise au rencard des plus vieux réacteurs traditionnels de l'Hexagone. Vu l'ampleur des capitaux investis, on se dit qu'il vaudrait mieux optimiser au mieux cette installation.

Un chapitre industriel chaotique

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Pour le reste, l'EPR restera un chapitre chaotique dans l'histoire de notre industrie énergétique. Le contribuable, qui en dernier ressort règle les facture, aura été lourdement sollicité. Le consommateur devrait, lui, payer son énergie plus cher, comme le démontrent déjà les prévisions établies par EDF pour la Grande-Bretagne.

Ce grand projet, qui fit l'objet de tous les cocoricos, aura été - et quel que soit son avenir - le fossoyeur d'Areva (ex-perle du nucléaire tricolore), le cauchemar de la puissance publique et une charge financière extravagante pour le contribuable français.

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