Au-delà de toute perception, les chiffres sont accablants : le taux d’entrée sur le marché du travail en CDD a littéralement explosé. Selon la dernière étude du ministère du Travail, il a été multiplié par quatre en 25 ans.
Dernière cette statistique, on doit retenir deux points majeurs. Si l'on ne considère que les entreprises de plus de cinquante salariés, il est passé de 20 à 84%. Les CDD sont devenus des CUC (des contrats ultra-courts) : plus de huit sur dix durent moins de trente jours ; et parmi ces postes éphémères, le tiers s'éteint à la fin de la première et unique journée de contrat.
Ce raz-de-marée de contrats courts touche-t-il toutes les professions ? La situation est paradoxale. L'industrie (qui a fondu en France) et la construction (qui vibrionne) recrutent de plus en plus en CDI. La première parce que les compétences techniques se raréfient dans notre pays ; la seconde parce qu'il faut conserver les collaborateurs formés.
En revanche, c'est un désastre dans des secteurs déjà peu attractifs : services d'aide à la personne, hôtellerie-restauration, nettoyage, logistique, distribution. Dans ces activités, le CDI est un oiseau rare, quand ce n'est pas une espèce en voie de disparition.
Emmanuel Macron avait pourtant annoncé une mesure pour enrayer ces CDD courts. Un engagement de campagne qui annonçait un bonus-malus sur les cotisations sociales des entreprises qui abusent du système.
Le problème jusqu'ici, c'était que ce dispositif est mal vu par son premier ministre, par la frange droitière de son électorat, et farouchement combattu par le patronat. La ministre du Travail s'y est d'ailleurs elle aussi opposée.
Depuis dimanche 24 juin - et c'est pour cela que j'ai souligné l'importance du Grand Jury de Bruno Le Maire -, il semble que le vent tourne. La majorité parlementaire vient très intelligemment de lier le bonus-malus à la révision des règles du cumul emploi-allocation chômage, à laquelle tiennent beaucoup l'Élysée et le patronat.
En prenant fait et cause pour la mise en œuvre de la promesse du candidat Macron, Bruno Le Maire vient subtilement, contre l'avis de madame Pénicaud, de leur fournir un appui de poids. Le gouvernement devrait enfin devoir sortir de ambiguïté.
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13/20 à Michel Ducros. Sa nouvelle entreprise, Monaco Marine, va relancer la réparation navale haut de gamme à Marseille. L'ancien patron des épices éponymes continue de se décarcasser.
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