Après la Banque de France, c'est au tour de l'Insee d'examiner nos perspectives économiques pour 2018. Toujours aussi optimiste ? Pas vraiment. Cette année, on remise les lunettes roses. Attention, on ne plonge pas dans le pessimisme. Mais 2018, c'est un millésime coup de frein.
Après le bond de 2017, une croissance de l'activité de haut niveau à 2,3% synonyme de relance des entreprises, de créations d'emplois et de fortes rentrées fiscales, on va devoir se satisfaire d'une progression de 1,7%, selon l'Institut de la statistique. Un ralentissement qui n'est pas propre à la France : l'Insee parle de "ciel voilé" en Europe.
Cette photo pour 2018 n'est pas figée. Il y a encore des marges d'incertitude. Le gouvernement, dont les attentes initiales étaient celles d'une activité plus musclée, peut les espérer positives : chaque 0,1% de croissance supplémentaire, c'est 2 milliards en plus qui circulent dans l'économie. Vous voyez que cela va très vite, puisque si rien ne change le différentiel avec 2017 serait de 12 à 15 milliards en moins.
Les analystes, eux, sont plus prudents : incertitudes sur les prix des énergies, retour de l'inflation, guérilla commerciale de Trump, instabilité en Italie, voire en Allemagne.
Il y a quelques hypothèques dans l'air. Mais pas encore suffisantes pour faire dérailler un environnement international qui reste porteur, et dans lequel la France peut légitimement s'inscrire. Surtout si les mesures de pouvoir d'achat de fin d'année soutiennent la consommation des ménages et confortent les investissements des entreprises.
Quid du front de l'emploi ? Sur ce chapitre central vers lequel l'ensemble des politiques économiques doivent converger, les perspectives sont bonnes. Les créations d'emplois vont rester dynamiques. L'Insee s'attend à la création de 183.000 nouveaux postes.
C'est évidemment moins tonique que l'an dernier, période de rattrapage intense (340.000 nouveaux jobs en dépit de la suppression d'emplois aidés), mais suffisant pour faire reculer le taux de chômage à 8,8% de la population active au 1er janvier prochain.
Il faut s'en réjouir, mais ne pas oublier que nous sommes toujours loin des moyennes d'activité de nos grands voisins. L'emploi reste encore et toujours le grand chantier économique du gouvernement.
- L'accord entre Paris et Berlin sur un budget de la zone Euro serait une excellente nouvelle pour nos économies. Pour autant que les problèmes politico-techniques soient surmontés.
- Moins bonne nouvelle pour les États-Unis : la Chine vend ses bons du Trésor américain.
14/20 aux couteliers d'Opinel. La forme des célèbres couteaux savoyards ne peut plus être copiée. Elle est désormais reconnue par l'Institut national de la propriété industrielle.
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