Nos collectivités locales, que l’on croyait au bord de l'AVC financier, ont en réalité maintenu leur train de vie sans trop de problème, grâce à de subtiles stratégies. D'abord en conduisant le gouvernement à réduire ses coupes dans les dotations budgétaires : les élus dénonçaient 3,5 milliards de taille. Dans la réalité, elles n’ont pas dépassé 630 millions. Ensuite, fortes de leurs annonces alarmistes, les collectivités ont fait passer de solides rafales d’augmentation d’impôts locaux.
La hausse des nos impôts et taxes de tous types n’a jamais été aussi lourde depuis 2011, date de la réforme de la fiscalité locale : 5,9 milliards d’augmentation pour l’ensemble des communes, départements et régions. La seule satisfaction, c’est que le résultat est positif : nos collectivités affichent globalement - et c’est une première depuis une décennie - un solde positif entre dépenses et recettes. Cela signifie aussi qu’il y a eu un petit coup de frein aux dépenses. Même si, malheureusement, ce très léger tour de vis n’aura concerné que les investissements.
La hausse des nos impôts et taxes de tous types n’a jamais été aussi lourde depuis 2011
Christian Menanteau
On remarquera aussi que ce sont les communes qui manient plus facilement la fiscalité qui ont le plus amélioré leur bilan financier. Les départements, lestés par les dépenses sociales en hausse continue, et les régions sont moins bien loties.
Ces bons bilans vont-ils durer ? Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable. Deux éléments vont contrarier une évolution positive des comptes. D'abord, nos élus ne pourront plus crier aux loups. Cela ne marche qu’une fois. En 2017, les transferts de l’État vont donc réellement baisser. Ensuite, parce qu’il va falloir entrer dans un cycle de bonne gestion et de maîtrise sérieuse de la dépense. Et là ce n’est pas gagné : 20% seulement des collectivités font travailler leurs agents (dont le nombre a augmenté de 27% en douze ans) 1.607 heures par an, le minimum réglementaire. Les récentes réformes et un clientélisme local endurant ne devraient rien arranger. Au moins à court terme. Il faut le regretter, car cela ne présage rien de bon pour le niveau de nos impôts locaux.
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11/20 à Corsica Linea. L'ex-SNCM a réussi son premier exercice estival grâce au fret. Il lui faut maintenant conquérir les passagers.
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