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STX Saint-Nazaire : l'État entend peser dans le choix du repreneur

ÉDITO - Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, qui sont contrôlés par des intérêts coréens, seraient sur le point d’être vendus aux enchères.

Le MSC Meraviglia en construction aux chantiers navals de Saint-Nazaire, le 14 avril 2016.
Crédit : SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA
Loïc Farge
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Les ex-chantiers de Saint-Nazaire sont aujourd'hui une véritable réussite industrielle. Ils construisent les plus beaux paquebots du monde. Le carnet de commande (quatorze navires en attentes) est plein jusqu'en 2026. Le chiffre d'affaires prévisionnel est de 12 milliards sur cette période. De quoi voir l’avenir avec sérénité. Sauf que l’actionnaire coréen majoritaire, qui est en pleine capilotade, va être judiciairement liquidé en faveur du plus offrant vendredi 14 octobre. La plus grosse mise attendue vient de Chine, où l’on rêve de mettre la main sur les secrets de fabrication du français.
Paradoxe de ce dossier : il n’y a pas de candidat français pour une si belle réussite. Si avoir des commandes est nécessaire, être adossé à un actionnaire puissant est indispensable. En France il n’y en a qu’un : la DCNS. Ce chantier national, qui construit nos navires de guerre et qui est détenteur du contrat du siècle avec la vente de sous-marins à l’Australie, serait tout désigné pour prendre le relais des Coréens en faillite. Mais pour cela il faudra le feu vert du gouvernement. Ce qui n’est pas acquis.

À Bercy, il y a aussi des partisans d'une solution néerlandaise (ce qui, au passage, favoriserait un grand concurrent de nos arsenaux à l’exportation) ou italienne (mais là, ce serait l’assurance d’un transfert à terme d’une partie de la charge de travail vers le grand compétiteur transalpin, par ailleurs déjà lié à des intérêts chinois).

Deux leviers décisifs

L’État dispose aujourd'hui de deux leviers qui peuvent être décisifs. Le premier : il possède déjà 33,3% de l’entreprise. C’est ce qu’on appelle une minorité de blocage. C’est insuffisant pour prendre la barre, mais assez pour bloquer toute décision dangereuse pour l’avenir. Deuxième arme : le décret Montebourg, qui sanctuarise les entreprises jugées stratégiques. Saint-Nazaire en fait partie : c’est le seul chantier structurellement en mesure de réaliser les porte-avions de demain.

Il serait renversant que cette entreprise, ses technologies, ses 2.600 salariés, ses 5.000 sous-traitants (un outil d’une autre dimension qu’un atelier d’Alstom à Belfort), vogue sans cap ni barreur intéressé à son futur. Le gouvernement a mobilisé près d’un milliard pour Belfort. Il peut trouver 300 millions et un partenaire de qualité pour Saint-Nazaire.

Le bloc notes

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