Il n’y a pas que les arbres qui se déplument en ce moment : les espoirs du gouvernement aussi. Après le très mauvais chiffre du chômage d’août, les critiques du Haut Conseil des finances publiques sur le budget, c’est au tour de l’activité de mettre un genou à terre. Elle ne sera au mieux que de 1,3% selon l’Institut de la statistique. Une révision à la baisse très significative qui rejoint celle du FMI (1,2%) et des conjoncturistes privés. L'assurance de Michel Sapin d’une activité en hausse d’au moins 1,5% est donc sérieusement remise en cause.
Cela aura assurément des conséquences concrètes. L’économie est un perpétuel relais 4x100 mètres. Plus celui qui transmet le relais va vite, plus le résultat final est bon. Or, il s’avère que le deuxième trimestre a été surestimé. Les grèves, les manifestations et le recul de la consommation des ménages et des entreprises ont été mal évalués. Conséquence : le troisième trimestre, qui s’est lancé sans allant, pèsera jusqu'à la fin de l’année.
Cela signifie - et c’est très important - que le budget 2017 qui a été construit sur la base d’un taux de croissance de 1,5% pour cette année, va prendre un relais plombé. Il lui manquera quelques milliards d'euros avant même de s'élancer.
Le panorama n’est pas très rassurant. On sait déjà, par exemple, que notre commerce extérieur sera plombé par un déficit proche de 50 milliards, et qu’il le sera encore plus l’an prochain. De surcroît, en dépit du CICE, du Crédit impôt recherche, des aides sectorielles, le "made in France" recule partout sur les marchés internationaux. Attention : il y aura avant Noël quand même des points de résistance. La consommation et l’investissement des entreprises, dont les taux de marges sont à leur plus haut, pourraient retrouver un peu de couleurs. Maintenant est-ce que cela suffira pour limiter la casse ? Pas évident.
Au final, la croissance 2016 ne sera pas plus tonique que l’an dernier. Nous n’avons pas tiré profit du triangle magique d’un pétrole pas cher, de taux d’intérêt historiquement bas et d’un euro faible. Par rapport à nos voisins, tous plus performants, nous entrons affaiblis dans la zone de turbulences qu’annoncent le Brexit, la remontée de taux et la hausse du brut.
La chancelière allemande Angela Merkel va baisser de 6 milliards les impôts des bas revenus et des PME. Il est bon de ne pas avoir de déficits.
14/20 à Caramail. Les internautes se souviennent de ce service français de messagerie. Fermé en 2009, il renaît de ses cendres avec des e-mails sécurisés facile à utiliser. Bien vu.
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