Les moteurs de la croissance en France sont en panne. Le Produit intérieur brut en volume français a stagné au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi 14 août.
Cette croissance zéro au printemps s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises (-0,8% par rapport au premier trimestre) et par une contribution négative du commerce extérieur, qui a coûté 0,1 point de PIB sur la période. Seules la consommation des ménages (+0,5%) et la dépense publique (+0,5%) ont soutenu l'activité.
Le ministre des Finances français Michel Sapin a reconnu la "panne" de croissance de la France et appelé à une réponse européenne, passant par la BCE et par une "adaptation" des règles budgétaires. Michel Sapin prévient dans une tribune publiée par Le Monde que la France n'atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%, et ne croit pas pour 2015 à un chiffre "très supérieur à 1%".
La faible croissance conjuguée à une inflation peu vigoureuse se traduira par un déficit public "supérieur à 4% du Produit intérieur brut en 2014", a encore indiqué le ministre, au lieu d'une prévision initiale de 3,8%. L'objectif d'un respect en 2015 de la limite européenne de 3% s'en trouverait de fait compromis.
Estimant que l'Europe tout entière est "atteinte par cette langueur" conjoncturelle et cette "panne" de croissance, Michel Sapin a déclaré que la solution devait venir aussi de Francfort, siège de la BCE, et de Bruxelles, siège de la Commission européenne.
"L'Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connait notre continent. La France pèsera en ce sens" écrit-il.
"La Banque Centrale Européenne a pris de bonnes décisions. Elle doit aller jusqu'au bout de ses possibilités, conformément à son mandat, pour que le risque de déflation disparaisse et que l'euro retrouve un niveau plus favorable", écrit Michel Sapin. Jusqu'ici la BCE s'est en particulier refusée à financer directement les Etats via l'achat de dette publique.
Le ministre français demande aussi d'"adapter le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle", qui voit la France dans l'incapacité de tenir ses objectifs de réduction des déficits.
Paris de son côté tiendra "sans faiblesse" sa promesse de faire des économies de 50 milliards d'euros et poursuivra ses réformes, mais ne tentera pas de combler les nouvelles brèches dans ses finances par des augmentations d'impôts, assure Michel Sapin.
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